Le risque de maladie de Parkinson dans une population méditerranéenne de patients goutteux : étude cas-témoins - 30/11/22
Résumé |
Points essentiels |
• | La prévalence de la goutte dans une population urbaine méditerranéenne de plus de 40 ans s’élevait à 2,5 %. |
• | La goutte a été associée à un moindre risque de développer la maladie de Parkinson chez les sujets de plus de 75 ans. |
• | La goutte a été associée à une réduction du risque de MP dans les deux sexes. |
Résumé |
Objectif |
Des taux sanguins élevés d’acide urique, considéré comme un puissant antioxydant, ont été associés à un effet neuroprotecteur dans la maladie de Parkinson (MP). Cependant, la relation entre la goutte et la MP reste contradictoire. L’objectif est d’étudier si l’effet neuroprotecteur de l’acide urique est maintenu chez les patients goutteux au sein d’une large population urbaine méditerranéenne.
Méthodes |
Étude cas-témoins s’appuyant sur la base de données des dossiers médicaux électroniques des soins primaires du système de santé publique de Barcelone. Cette base de données contient les données anonymes de 1 520 934 patients. Tous les sujets âgés de plus de 40 ans, avec un nouveau diagnostic de MP ou une nouvelle prescription de médicaments dopaminergiques, ont été inclus (cas incidents). Chaque cas a été apparié sur l’âge et le sexe à quatre témoins sélectionnés de manière aléatoire, selon la méthode d’appariement en pourcentages. Les données rétrospectives des facteurs de risque de MP ont également été collectées pour chaque individu. Un modèle de régression logistique multivariée a été utilisé pour évaluer l’association entre la goutte et la MP, ajustée pour la présence d’autres facteurs de risques.
Résultats |
Un nouveau diagnostic de MP a été posé chez 17 629 individus (taux de diagnostic incidents de 2,2 pour 1000 individus). Le modèle de régression logistique multivariée a montré pour la goutte : un ORa=0,83 (0,76–0,91). Après stratification des individus par âge, l’ORa était de 0,99 (0,85–1,16) pour les sujets de moins de 75 ans et de 0,77 (0,70–0,86) pour ceux de 75 ans ou plus. La dyslipidémie, l’hypertension et le diabète ont été associés à un risque accru de MP. Le tabagisme a montré un rôle préventif dans l’apparition de la maladie.
Conclusion |
Notre étude, la première réalisée au sein d’une population méditerranéenne, a révélé un effet protecteur de la goutte contre le risque de MP chez les hommes et les femmes de plus de 75 ans.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Goutte, Hyperuricémie, maladie de Parkinson
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article mais la référence anglaise de Joint Bone Spine avec le DOI ci-dessus. |
Vol 89 - N° 6
P. 590-593 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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