S'abonner

Les patients presentant un syndrome des jambes sans repos/maladie de Willis Ekbom sont-ils somnolents ? - 26/11/22

Are patients with restless legs syndrome/Willis Ekbom disease sleepy?

Doi : 10.1016/j.msom.2022.09.002 
L. Lanvin
 Unité du sommeil, service de neurophysiologie clinique, institut cœur-poumon, CHU de Lille, 5, boulevrad du Professeur-Jules-Leclercq, 59000 Lille, France 

Résumé

La somnolence diurne est un symptôme mentionné dans l’échelle de sévérité du syndrome des jambes sans repos, l’International Restless Legs Syndrome Study Group rating scale, mais dont le lien avec cette pathologie n’est pas encore bien établi. Les données de la littérature suggèrent qu’environ un tiers des patients présentant un syndrome des jambes sans repos présenterait une plainte de somnolence. Toutefois, peu d’études ont réalisé des mesures objectives par tests itératifs de latence d’endormissement ou tests de maintien d’éveil. Une fréquence plurihebdomadaire des symptômes et l’association à un syndrome dépressif semblent être des facteurs de risque de somnolence. Il ne semble en revanche pas exister d’augmentation du risque de somnolence avec l’âge, le genre, la sévérité des symptômes du syndrome des jambes sans repos. La présence de mouvements périodiques des jambes associés ne semble pas non plus être à l’origine de la somnolence. L’implication d’un éventuel syndrome d’apnées du sommeil a encore été trop peu étudié. Parmi les thérapeutiques utilisées dans le syndrome des jambes sans repos, les ligands α2δ-1 peuvent aggraver la somnolence, alors que les données sont rassurantes concernant les agonistes dopaminergiques. La variabilité des critères diagnostiques utilisés par les différents auteurs pour définir la somnolence limite toutefois l’interprétation des données de la littérature à ce sujet. La somnolence dans le contexte de syndrome des jambes sans repos semble en tous les cas augmenter le risque accidentel et il est donc important, en attendant une meilleure compréhension de cette problématique, de savoir rechercher ce symptôme. Aucun consensus n’existe actuellement concernant la prise en charge de ce dernier dans ce contexte.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Daytime sleepiness is a symptom mentioned in the International Restless Legs Syndrome Study Group rating scale but the link with this pathology is not yet well established. The literature data suggest that about one third of the patients with restless legs syndrome may experience sleepiness. However, few studies made objective measures such as multiple sleep latency test of maintenance wakefulness test. A weekly frequency of symptoms and an association with a depressive syndrome seem to be a risk factor of sleepiness. No relationship was found between age, gender, restless legs syndrome severity and sleepiness. Periodic legs movements do not appear to cause sleepiness either. The role of a possible sleep apnea syndrome has yet to be studied more extensively. Among the medications used in the restless legs syndrome, α2δ-1 ligands can worsen sleepiness, whereas data about dopaminergic agonists are reassuring. However the variability of diagnostic criteria used by the different authors limit the interpretation of literature data about this subject. In any case, sleepiness in the context of restless legs syndrome appears to increase the accidental risk and it seems indeed important to look after for this symptom, in the wait for a better understanding. At the moment, there is no consensus regarding this symptom.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Syndrome des jambes sans repos, Somnolence diurne

Keywords : Restless legs syndrome, Daytime sleepiness


Plan


© 2022  Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 19 - N° 4

P. 310-323 - décembre 2022 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Distinguer la narcolepsie de type 2, l’hypersomnie idiopathique, la dépression et la somnolence dans le syndrome post-COVID-19
  • M.C. Massicotte, C. Moderie, S. Mombelli, A.-S. Deshaies-Rugama, C. Thompson, M. Nigam, A. Desautels, J. Montplaisir, N. Gosselin
| Article suivant Article suivant
  • Quels outils, quelles ressources et quelles structures pour améliorer le parcours de vie des malades atteints de pathologies centrales d’hypersomnolence ?
  • M.-F. Vecchierini, C. Gauriau, D. Léger

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.