État des lieux de la simulation procédurale pour la formation en chirurgie orthopédique et traumatologique: enquête nationale en France auprès des enseignants et des internes - 25/11/22
Procedural simulation training in orthopaedics and traumatology: Nationwide survey among surgeon educators and residents in France
Résumé |
Contexte |
La simulation est un outil de formation qui fait partie de la maquette du Diplôme d’Études Spécialisées (DES) de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique (COT). Sa mise en place est complexe et peu répertoriée. L’objectif de l’étude était de réaliser un état des lieux de la simulation universitaire en France.
Hypothèses |
Son déploiement à l’échelle nationale serait incomplet.
Enseignants et internes (étudiants de 3e cycle) pourraient avoir des avis différents sur la simulation.
Type d’étude |
Enquête nationale en France.
Matériels et méthodes |
Deux auto-questionnaires spécifiques ont été construits puis envoyés électroniquement entre Décembre 2020 et Février 2021 aux enseignants membres du Conseil National des Universités et aux internes de COT pour l’année en cours. Les questionnaires portaient sur l’année 2018-2019 non impactée par la COVID-19. Deux promotions d’internes encore étudiants en médecine à cette période, non pas été inclus, laissant 3 promotions pour l’analyse.
Résultats |
La participation était de 67/117 (57 %) pour les enseignants et 87/369 (24 %) pour les 3 promotions d’internes concernées. Parmi les enseignants répondants, 47/67 (70 %) déclaraient participer à la simulation et citaient l’université (70 %) et l’industrie (53 %) comme principaux financeurs de la simulation. Les enseignants répondants mentionnaient l’existence d’en moyenne 1,4±0,9 centre de simulation (min-max, 0-4) dans leur région. Les simulateurs prépondérants étaient os secs (77 %), sujets anatomiques (85 %), simulateurs commerciaux (74 %) notamment pour genou (87 %) et épaule (78 %). Les enseignants estimaient avoir atteint en moyenne 33 %±23 (extrêmes, 0-100 %) des objectifs de la maquette du DES. Manque de financement (81 %) et de temps (67 %) étaient selon eux les principales barrières. L’existence d’une activité de recherche en simulation n’était mentionnée que par 21 % des enseignants. Selon les internes répondants, les moyens d’accès à la simulation pendant leur internat étaient le DES (28/87, 32 %), les diplômes universitaires (23/87, 26 %), le service hospitalier (17/87, 18 %), l’industrie (15/87, 17 %) et 25/87 (29 %) n’y avaient jamais eu accès. Les avis respectifs des internes et des enseignants (0=pas d’accord – 10=d’accord) étaient : sur l’intérêt de la simulation pour la formation, de 8,6±2,1 et 7,1±3,0 (p<0,001) ; sur la bonne incorporation de la simulation au DES de leur région, de 1,5±1,8 et 3,8±2,6 (p<0,001).
Conclusion |
Le déploiement de la simulation était encore incomplet à l’échelle nationale. Le manque de financement et de temps étaient ressentis par les enseignants comme les principales barrières à son développement. Les internes et enseignants répondants accordaient un intérêt particulier à la simulation pour la formation.
Niveau de preuve |
IV ; enquête nationale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Simulation, Enseignement, Formation, Évaluation, Chirurgie orthopédique, Enquête
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics &Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 108 - N° 8
P. 1066-1072 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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