Les actes de chirurgie orthopédique et traumatologique réalisés en France dans les établissements hospitaliers ou hospitalo-hniversitaires et dans les établissements privés à but lucratif ou non sont-ils différents ? - 25/11/22
Orthopaedic and Trauma Surgery in France: Do patterns differ across healthcare institution types (public community, public university, private not-for-profit, and private for-profit)?
Résumé |
Introduction |
Aucune étude à notre connaissance n’a évalué en France les différences de pratique entre les centres hospitaliers publics universitaires, non universitaires, et privés participant ou non au service public. Aussi nous avons investigué la base de donnée de l’agence de l’hospitalisation afin de : 1) de faire une évaluation quantitative descriptive des principaux actes chirurgicaux réalisés en France dans les différents types de centres selon les sous-spécialités, 2) de rechercher s’il existait des différences de pratique des actes chirurgicaux entre ces types de centre.
Hypothèse |
Il existait des différences entre les types d’activités pratiquées et au sein de ces centres et des différences selon les actes chirurgicaux.
Patients et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive exhaustive sur données nationales récupérées à partir de la cotation des actes chirurgicaux sur l’ensemble de la France pour l’année entière 2019. Nous avons ensuite classé les actes chirurgicaux selon les pathologies les plus fréquentes, pour cela nous avons classé les actes en différenciant la chirurgie de la hanche, genou, épaule, main, rachis, cheville et pied, la pédiatrie et la traumatologie.
Résultats |
Pour la chirurgie de la hanche, il y avait 144919 actes dont 64,3 % (soit 93225) étaient réalisés dans un établissement privé. Pour la chirurgie du genou, nous avons inclus 296255 actes dont 75,5 % (soit 223542) étaient réalisés dans un établissement privé. Pour la chirurgie de l’épaule, nous avons inclus 300577 actes dont 76,6 % (soit 103923) étaient réalisés dans un établissement privé. Pour la chirurgie de la main, nous avons inclus 525534 dont 77,6 % (soit 408035) étaient réalisés dans un établissement privé. Pour la chirurgie du rachis dégénératif, nous avons inclus 37915 actes dont 71,2 % (soit 27001) étaient réalisés dans un établissement privé. Pour la chirurgie du pied et de la cheville, nous avons inclus 105720 actes dont 77,1 % (soit 75392) étaient réalisés dans un établissement privé. Pour la chirurgie pédiatrique, nous avons inclus 23848 actes dont 80,3 % (soit 19157) étaient réalisés dans un établissement public. Pour la chirurgie traumatologique, nous avons inclus 300065 actes dont 67,7 % (soit 203090) étaient réalisés dans un établissement public. Les différences étaient toutes significatives entre public et privé pour ces 8 comparaisons. La tendance générale était que les centres publics universitaires faisaient plus de chirurgie pédiatrique, de chirurgie rachidienne, et d’actes de chirurgie « lourde » pouvant entrer dans le cadre des polytraumatisés.
Discussion |
Notre étude permet d’avoir des chiffres précis et les proportions de chirurgie effectuées en centre privé ou public en France en 2019 objectivant de grandes différences entre les différentes catégories ou spécialités mais également au sein de chaque spécialité en fonction des actes chirurgicaux. Il existe une forte disparité d’activité en chirurgie orthopédique en France entre les établissement privés et publics. Une étude complémentaire serait nécessaire pour en rechercher les causes.
Niveau de preuve |
IV; étude épidémiologique descriptive.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Épidémiologie, Données nationales, Privé, Public, Chirurgie orthopédique
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 108 - N° 8
P. 1042-1054 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?