Les patients transgenres présentent des risques augmentés de cancers, de maladies sexuellement transmissibles, de complications postopératoires à court et long termes chez les patientes avec vaginoplastie, mais également de grossesse non désirée chez les hommes trans non hysterectomisés. Toutefois, l’accès aux soins est souvent difficile pour ces patients qui ne bénéficient le plus souvent pas d’un suivi gynécologique adapté notamment par peur de jugement ou discrimination. Au vu des risques pour la santé de ces patients il est indispensable de pouvoir leur proposer un suivi gynécologique spécifique et adapté. Il n’y a à ce jour pas de recommandations claires concernant le suivi gynécologique des patients transgenres. Nous nous sommes appuyés sur les recommandations de la W-PATH (World Professional Association of Transgender Health) et sur les Guideline de l’Endocrine Society et avons réalisé une revue de littérature. Nous avons effectué plusieurs recherches via pubmed afin d’explorer un par un les différents aspects du suivi gynécologique notamment des hommes transgenres non hystérectomisés et des femmes transgenres avec une vaginoplastie. Il en ressort un manque de suivi des personnes transgenres, avec une réticence à consulter un gynécologue, associée au manque de connaissances et d’expérience des professionnels de santé. De par les risques identiques à ceux de la population générale, additionnés de ceux spécifiques aux personnes transgenres, il est important de pouvoir proposer à ces patients un suivi gynécologique spécialisé et personnalisé, et de sensibiliser et de former les professionnels de santé à l’importance et aux spécificités du suivi gynécologique de ces patients.

Transgender patients are at increased risk of cancer, sexually transmitted diseases, short- and long-term postoperative complications in patients with vaginoplasty, but also unwanted pregnancy in non-hysterectomized trans men. However, access to care is often difficult for these patients, who often do not benefit from appropriate gynecological monitoring, especially for fear of judgment or discrimination. In view of the health risks of these patients, it is essential to be able to offer them specific and adapted gynecological follow-up. To date, there are no clear recommendations regarding the gynecological follow-up of transgender patients. We relied on the recommendations of the World Professional Association of Transgender Health (W-PATH) and the Endocrine Society Guideline and performed a literature review. We carried out several searches via pubmed in order to explore one by one the different aspects of gynecological follow-up, in particular of non-hysterectomized transgender men and transgender women with a vaginoplasty. It emerges from this a lack of follow-up of transgender people, with a reluctance to consult a gynecologist, associated with the lack of knowledge and experience of health professionals. Due to the risks identical to those of the general population, added to those specific to transgender people, it is important to be able to offer these patients specialized and personalized gynecological follow-up, and to raise awareness and train health professionals on the importance of and the specificities of the gynecological follow-up of these patients.