Complications infectieuses de la pratique du Chemsex - 22/11/22
Infectious complications of chemsex practice
Points forts : |
• | La consommation de chemsex au sein de la population HSH est en explosion depuis près d'une dizaine d'année en France comme à l’étranger, et la pandémie de COVID-19 n'a fait qu'amplifier ce phénomène. |
• | Plusieurs études ont montré que la consommation de chemsex était associée à un surrisque de toutes les infections sexuellement transmissibles, qu'elles soient bactériennes ou virales. |
• | La prise de drogue intraveineuse au cours de chemsex, appelée « slam », est associée à un risque accru d'hépatite C, aussi une stratégie de réduction des risques comme la lutte contre le partage du matériel d'injection doit être systématiquement proposée. |
• | Le chemsex est fortement associé à une infection par le monkeypox puisque les personnes atteintes sont entre 20 et 42 % à y avoir eu recours dans les mois précédant l'apparition des lésions. |
• | Tous les HSH doivent être informés des effets de la prise de produits psychoactifs sur leur santé sexuelle, et être accompagnés dans une stratégie de réduction des risques. |
Highlights |
• | Chemsex within the MSM population has been exploding for almost ten years in France and abroad, and the COVID-19 pandemic has amplified this phenomenon. |
• | Several studies have shown that chemsex was associated with an increased risk of all bacterial sexually transmitted infections both bacterial and viral. |
• | Intravenous drug use during chemsex, known as “slamsex”, is associated with an increased risk of hepatitis C, so a risk reduction strategy such as the fight against sharing injection equipment should be systematically proposed. |
• | Chemsex is strongly associated with infection by monkeypox; indeed between 20 and 42% of infected men resort to it in the months preceding the appearance of the lesions. |
• | All MSM must be informed of the effects of taking psychoactive products on their sexual health, and be supported in a risk reduction strategy. |
Résumé |
L’émergence du chemsex au sein de la population HSH constitue un problème de santé publique majeure aussi bien en termes de prise en charge psychiatrique, qu'addictologique, mais aussi infectieuse.
La pratique du chemsex est en effet associée dans plusieurs études à la survenue de toutes les infections sexuellement transmissibles dont la variole du singe. En outre, l'infection par le VIH semble être à la fois un facteur de risque, mais aussi une conséquence du chemsex.
Le slamsex est associé à un risque accru d'hépatite C. Ainsi, toutes les personnes pratiquant le chemsex doivent être informées des effets de la prise de produits psychoactifs sur leur santé sexuelle et être accompagnées dans une stratégie de réduction des risques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The emergence of chemsex within the MSM population constitutes a major public health problem in terms of psychiatric, addiction and also infectious care.
The practice of chemsex is associated in several studies with the occurrence of all sexually transmitted infections including monkeypox. HIV infection seems to be both a risk factor and a consequence of chemsex.
Slamsex is associated with an increased risk of hepatitis C. Thus, all people practicing chemsex must be informed of the effects of taking psychoactive products on their sexual health, and be supported in a risk reduction strategy.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mot-clés : Chemsex, infections sexuellement transmissibles, VIH, monkeypox, santé sexuelle
Keywords : Chemsex, Sexually transmitted infections, HIV, Monkeypox, Sexual health
Plan
Vol 1 - N° 4
P. 166-171 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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