Prise en charge de l'érysipèle en milieu hospitalier - 29/04/08
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Introduction |
Une enquête prospective hospitalière portant sur la prise en charge des dermohypodermites bactériennes avait été réalisée avant la conférence de consensus « Erysipèle. Fasciite nécrosante : quelle prise en charge ? ». Les résultats de cette enquête ont été diffusés début 2001. Afin d'évaluer l'impact éventuel des recommandations de la conférence sur les pratiques hospitalières concernant l'érysipèle, nous avons réalisé une nouvelle enquête prospective fin 2002.
Malades et méthodes |
Le questionnaire utilisé était identique à celui de l'enquête de 2001. Il colligeait de façon anonymisée les caractéristiques cliniques, les examens complémentaires réalisés (bactériologiques, imagerie), le traitement initial et l'évolution. Ce questionnaire a été adressé aux services de dermatologie, de médecine interne et/ou maladies infectieuses et d'urgences ayant répondu à la première enquête (n = 124). Les malades incluables dans l'étude étaient ceux hospitalisés entre le 01/09/2002 et le 30/11/2002. L'analyse statistique a comparé les résultats à ceux de l'enquête précédente.
Résultats |
Les fiches de 245 malades ont été recueillies, qui provenaient de 41 services (15 en CHU, 23 en CHG, 3 en hôpital militaire) dont 235 érysipèles. Pour les érysipèles, l'âge moyen était de 65 ± 2,5 ans, le sex ratio H/F de 0,66, et la localisation au membre inférieur dans 89,5 p. 100 des cas. Un écho-Doppler veineux des membres inférieurs était fait dans 41 p. 100 des cas, des hémocultures dans 51 p. 100 des cas et des prélèvements bactériologiques de porte d'entrée dans 33 p. 100 des cas. L'antibiothérapie initiale était la pénicilline G dans 38 p. 100 et la pristinamycine dans 18 p. 100 des cas (autre : 44 p. 100). Elle était initialement par voie IV dans 73 p. 100 des cas. Un traitement anticoagulant était associé dans 60 p. 100 des cas. L'évolution a été favorable dans 94 p. 100 des cas avec une durée moyenne d'hospitalisation de 11,2 ± 1,2 jours et d'antibiothérapie de 17,7 ± 1,3 jours. Le doppler veineux et les hémocultures étaient moins fréquemment pratiqués qu'avant la conférence de consensus, alors qu'aucune différence n'était trouvée pour l'antibiothérapie et les traitements adjuvants.
Commentaires |
L'enquête de suivi montre une stabilité des pratiques hospitalières dans l'érysipèle, surtout en matière de traitement. En revanche, la tendance nette à limiter les examens complémentaires est en accord avec les conclusions de la conférence de consensus.
Management of erysipelas in French hospitals: a post-consensus conference study. |
Introduction |
A prospective hospital-based survey on the management of bacterial dermal-hypodermal infections was conducted before the consensus conference “How should Erysipelas-Necrotic Fasciitis be managed?”. The results of the survey were circulated early in 2001. To assess the eventual impact of the guidelines from the conference on hospital practices with regard to erysipelas, we conducted a new prospective survey at the end of 2002.
Patients and methods |
The questionnaire used was identical to that of the 2001 survey. It collected, anonymously, data on the clinical characteristics, supplementary examinations conducted (bacteriology, imaging), initial treatment and outcome. The questionnaire was mailed to the departments of dermatology, internal and/or infectious diseases and intensive care that had replied to the first survey (n = 124). The patients eligible for inclusion were those hospitalized between 09/01/2002 and 11/30/2002. Statistical analysis compared the results with those of the preceding survey.
Results |
The files of 245 patients were collected that came from 41 departments (15 from university hospitals, 23 from general hospitals and 3 from military hospitals) and 235 of whom had erysipelas. For those with erysipelas, the mean age was of 65 ± 2.5 years, the M/F sex ratio was of 0.66 and the localization was the leg in 89.5 p. 100 of cases. A Doppler of the legs was performed in 33 p. 100 of cases. The initial antibiotherapy was penicillin G in 38 p. 100 of cases and pristinamycine in 18 p. 100 (others: 44 p. 100). The route of administration was initially intravenous in 73 p. 100 of cases. An anti-coagulant was associated in 60 p. 100. The outcome was favorable in 94 p. 100 of cases, with a mean duration of hospitalization of 11.2 ± 1.2 days and antibiotics of 17.7 ± 1.3 days. Dopplers and the blood cultures were performed more frequently than before the consensus conference, but no difference was found in the antibiotics or adjuvant therapies.
Discussion |
The follow-up survey showed the stability of hospital practices concerning erysipelas, notably with regard to treatment. In contrast, the clear tendency in limiting the supplementary examinations is in agreement with the consensus conference.
Plan
© 2005 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 132 - N° 3
P. 213-217 - mars 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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