Utilisation de la pompe scrotale après pose d’implant pénien hydraulique : d’où viennent les difficultés ? - 30/10/22
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Résumé |
Objectifs |
Malgré un taux de satisfaction postopératoire supérieur à 80 %, certains patients ayant bénéficié d’une pose d’implant pénien hydraulique (IPP) semblent moins satisfaits à cause de difficultés de manipulation de la pompe scrotale. L’objectif était d’identifier les facteurs de risque de difficulté de manipulation, de rechercher une corrélation entre visualisation/manipulation préopératoire du matériel et facilité de manipulation, ainsi qu’une corrélation entre facilité de manipulation et satisfaction.
Méthodes |
Nous avons revu l’ensemble des patients ayant eu un IPP entre 2014 et 2021 en excluant les pannes, changements ou explantations de matériel et les patients non joignables ou ayant refusé de participer à l’étude. Nous leur avons administré prospectivement plusieurs tests évaluant notamment la dextérité (Nine Hole Peg) et la force de préhension pouce-index (Jamar Pinch Gauge) (Fig. 1) ainsi que des questionnaires (IIEF-15,EDITS et questionnaire spécifique). Les données démographiques et periopératoires ont été recueillies. Le critère de jugement principal était la difficulté de manipulation de la pompe (score>5/10). Les critères secondaires étaient la visualisation et la manipulation préopératoires du matériel et la satisfaction globale.
Résultats |
Cinquante-trois patients ont été analysés avec un suivi médian de 32 mois et un âge médian de 69 ans. Vingt-cinq patients (47,2 %) étaient porteurs d’une « MS pump » (Boston Scientific®) et 28 (52,8 %) d’une « Touch pump » (Coloplast®). La force de préhension médiane était de 9,5 kilogrammes, la médiane du test de dextérité était de 25,50 secondes et les satisfactions globales médianes des patients et des partenaires étaient notées 8/10 (Tableau 1). En analyse multivariée une faible dextérité, une faible force de préhension pouce-index et un défaut d’accompagnement postopératoire étaient significativement associés à la difficulté de manipulation de la pompe (Fig. 2). La difficulté de manipulation était inversement corrélée à la satisfaction globale (r=−0,59). Nous n’avons pas retrouvé de corrélation entre visualisation/manipulation préopératoire du matériel et facilité de manipulation.
Conclusion |
Dextérité, force de préhension pouce-index et accompagnement postopératoire semblent avoir un impact significatif sur la difficulté de manipulation de la pompe après pose d’un IPP. Cette difficulté, corrélée à la satisfaction globale, ne semble pas corrélée à la visualisation/manipulation préopératoire du matériel. Ces éléments pourraient jouer un rôle dans la sélection des patients et leur suivi après confirmation sur de plus larges effectifs.
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Vol 32 - N° 3S
P. S94-S95 - novembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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