Intérêt de l’IRM de vessie dans l’évaluation et la surveillance des tumeurs de vessie non infiltrant le muscle après instillations endo-vésicales - 30/10/22
Résumé |
Objectifs |
La surveillance des patients pris en charge pour une tumeur de vessie non infiltrant le muscle (TVNIM) et ayant reçu des instillations adjuvantes repose sur des cystoscopies régulières. Malheureusement, les remaniements inflammatoires post-thérapeutiques peuvent parfois rendre difficile l’interprétation de la cystoscopie, avec une spécificité abaissée dans ce cas. Nous avons évalué l’apport de l’IRM de vessie en complément à la cystoscopie dans cette situation.
Méthodes |
Nous avons évalué rétrospectivement tous les patients ayant eu une IRM de vessie après cystoscopie dans un contexte post-instillations endo-vésicales. Entre juin 2021 et avril 2022, 40 patients ont été identifiés (26 après BCG, 1 après MMC et 13 après MMC chauffée (thermo-chimiothérapie)). Les résultats de la cystoscopie et ceux de l’IRM de vessie ont été analysées et comparées aux données de la résection de vessie lorsque celle-ci avait été réalisée (n=23). Les performances diagnostiques (sensibilité, spécificité, valeurs prédictives positive (VPP) et négative (VPN)) des deux examens ont été calculées en définissant le résultat anatomopathologique de la résection comme référence.
Résultats |
Vingt-quatre patients (60 %) avaient une cystoscopie considérée comme positive (lésion suspecte visible). Parmi eux, l’IRM était négative (aspect évocateur de remaniements inflammatoires) dans 25 % des cas (n=6) avec une corrélation parfaite avec la résection (pas de tumeur à l’anatomopathologie). À l’inverse, dans 75 % des cas (n=18) l’IRM était positive, avec une tumeur retrouvée à l’anatomopathologie dans la moitié des cas (n=9).
Parmi les patients ayant une cystoscopie normale (n=16, 40 %), l’IRM a permis de déceler une tumeur de vessie dans 1 cas.
Les performances diagnostiques de l’IRM étaient meilleures que la cystoscopie avec une sensibilité de 100 % (versus 90 %), une spécificité de 30,8 % (versus 7,7 %), une VPP de 52,6 % (versus 42,9 %) et une VPN de 100 % (versus 50 %).
Conclusion |
En cas de cystoscopie douteuse après une série d’instillations endo-vésicales, l’IRM semble performante et pourrait potentiellement changer la stratégie thérapeutique dans 25 % des cas. L’IRM pourrait donc être intéressante en complément de la cystoscopie dans cette situation post-instillations, avec de bonnes performances pour différencier les remaniements inflammatoires post-thérapeutiques des lésions tumorales récidivantes (Fig. 1).
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Vol 32 - N° 3S
P. S76 - novembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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