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Efficacité et révisions des sphincters urinaires artificiels dans la population des hommes âgés de plus de 75 ans - 30/10/22

Doi : 10.1016/j.fpurol.2022.07.077 
C. Girard 1, , M. El-Akri 2, M. Durand 1, J. Cornu 3, T. Brierre 4, T. Cousin 5, T. Tricard 6, H. Dupuis 3, N. Hermieu 7, P. Bertrand-Leon 8, D. Chevallier 1, F. Bruyere 9, X. Biardeau 10, J. Hermieu 7, P. Lecoanet 11, G. Capon 5, X. Game 4, C. Saussine 6, I. Bentellis 1
1 CHU de Nice, Nice, France 
2 CHU de Rennes, Rennes, France 
3 CHU de Rouen, Rouen, France 
4 CHU de Toulouse, Toulouse, France 
5 CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 
6 CHU de Strasbourg, Strasbourg, France 
7 CHU Bichat, Paris, France 
8 CHU de Reims, Reims, France 
9 CHU de Tours, Tours, France 
10 CHU de Lille, Lille, France 
11 CHU de Nancy, Nancy, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Objectifs

Le sphincter urinaire artificiel (SUA) est reconnu comme un traitement de référence de l’incontinence urinaire d’effort (IUE) chez l’homme. Toutefois, il reste peu proposé aux sujets âgés notamment en raison du manque de données dont nous disposons sur le sujet.

Notre étude a pour objectif d’étudier l’efficacité, la sécurité et la survie sans reprise chirurgicale du SUA chez l’homme âgé non neurologique.

Méthodes

Nous avons rétrospectivement étudié le dossier de toutes les implantations de SUA dans 13 centres entre 1991 et 2020.

Nous avons comparé l’efficacité, les complications et les reprises chez les sujets de plus de 75 ans (groupe 75+) et de moins de 75 ans (groupe 75−).

Notre critère principal était l’efficacité du traitement évaluée sur la continence sociale (0 à 1 protection quotidienne).

Nous avons réalisé des analyses de survie sans reprise, et sans érosion spécifiquement.

Nous avons également recherché les facteurs de mauvaise continence postopératoire et de survenue d’érosion par régression logistique ainsi que les facteurs prédictifs de reprise précoce par modèle de Cox.

Résultats

Au total, 1233 patients ont été inclus, dont 330 patients dans le groupe 75+.

La continence postopératoire était équivalente (74,4 % vs 80,1 %, p=0,114) [Tableau 1].

Le groupe 75+ a présenté plus de complications (18,8 % vs 12,6 %, p=0,014) mais moins graves (11,8 % de grade Clavien-Dindo3b vs 28,4 %, p=0,025).

Les courbes de survie sans reprise étaient comparables (p=0,076) [Fig. 1]. Cependant, le groupe 75+ présentait une moins bonne survie sans explantation (p<0,0001) [Fig. 2].

Seule l’incontinence post-endourologie ou thérapie focale a été identifiée comme facteur de mauvaise continence postopératoire (OR=0,36, p=0,03).

Les facteurs prédictifs de reprise chirurgicale précoce étaient le volume annuel du centre (HR=1,06, p=0,009) et la position transcaverneuse de la manchette (HR=2,66, p<0,001).

Les facteurs de survenue d’érosion retrouvés étaient l’âge de plus de 75 ans (OR=1,56, p=0,03) et l’exposition à la radiothérapie pelvienne (OR=1,75, p=0,01).

Conclusion

L’implantation d’un SUA chez le sujet de plus de 75 ans semble être une option thérapeutique efficace pour traiter l’IUE avec peu de risques postopératoires précoces.

Toutefois, nous avons observé un taux d’explantations précoces plus élevé, probablement secondaire aux infections et érosions de matériel.

Ces résultats permettent d’enrichir l’information donnée aux patients et d’argumenter la décision thérapeutique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


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Vol 32 - N° 3S

P. S72-S73 - novembre 2022 Retour au numéro
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