Énucléation endoscopique de la prostate au laser holmium versus embolisation des artères prostatiques : complications précoces et résultats fonctionnels à 1 an - 30/10/22
Résumé |
Objectifs |
L’énucléation endoscopique de la prostate au laser Holmium (HoLEP) est un traitement validé de l’hypertrophie bénigne de prostate (HBP) alors que l’embolisation des artères prostatiques (EAP) est une technique encore sous-évaluée dans le traitement de l’HBP. L’objectif était de comparer la morbidité à 3 mois et les résultats fonctionnels à un an de ces deux techniques.
Méthodes |
Étude rétrospective et monocentrique portant sur l’ensemble des patients traités par HoLEP et par EAP entre janvier 2016 et décembre 2019. Les HoLEP ont été réalisé en 2 ou 3 lobes par des opérateurs expérimentés. L’EAP était réalisée sous sédation consciente par deux radiologues interventionnels expérimentés. Les données périopératoires ainsi que les données des visites à 1, 3, 6 et 12 mois ont été analysés et comparés. Le co-critère de jugement principal était la variation des scores IPSS et Qol-IPSS à 12 mois par rapport à la baseline.
Résultats |
Au total, 547 patients ont été inclus : 490 HoLEP et 57 EAP. Les données démographiques et caractéristiques cliniques des deux groupes étudiés étaient comparables. La durée opératoire était plus élevée dans le groupe EAP (p<0,001) et la durée d’hospitalisation plus importante dans le groupe HoLEP (p=0,0006). La réduction des scores IPSS et Qol-IPSS à 1 an par rapport à la baseline était significativement plus important après HoLEP : −17,58 versus −8 (p<0,001) et −4,09 versus −2,27 (p<0,001). Le taux de complication à 3 mois était comparable entre les deux groupes : 27 % après HoLEP versus 26 % après EAP (p=1). Le taux d’échec thérapeutique à un an était de 42 % (n=24) dans le groupe EAP versus 0,8 % (n=4) (p<0,001) dans le groupe HoLEP.
Conclusion |
L’EAP et l’HoLEP ont amélioré les symptômes urinaires liées à une HBP de manière significative mais avec une différence en faveur de la technique HoLEP. L’EAP était marqué par une morbidité moindre mais au prix d’un taux de récidive précoce des symptômes mictionnels plus élevé. Ces résultats sont importants pour informer les patients et orienter leur décision (Fig. 1, Tableau 1, Tableau 2).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 32 - N° 3S
P. S68-S69 - novembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?