Hétérogénéité du cancer de la prostate de groupe de grade 4 diagnostiqué sur prostatectomie radicale - 30/10/22

Résumé |
Objectifs |
L’objectif est d’évaluer le rôle pronostic des sous-catégories de cancer de la prostate (CaP) de groupe de grade 4 (GG4) diagnostiqué sur pièce de prostatectomie radicale (PR), et également d’évaluer le rôle pronostic de l’architecture tumorale pour prédire la récidive biochimique après prostatectomie radicale.
Méthodes |
Nous avons analysé les données d’une base entretenue prospectivement incluant 370 patients atteints d’un CaP de GG4 sur pièce de PR. Le principal objectif était d’évaluer l’impact des différents sous-groupes du CaP de GG4 (3+5, 4+4, 5+3) et de l’architecture tumorale (intracanalaire et/ou cribriforme) les résultats oncologiques. La survie sans récidive biochimique a été calculée selon la méthode de Kaplan-Meier. Des analyses multivariées ont déterminé les facteurs associés à l’extension extra-prostatique (EEP), l’atteinte ganglionnaire et la récidive biochimique (RB).
Résultats |
Parmi les 370 patients inclus, 9 %, 85 % et 6 % avaient respectivement un CaP de grade 3+5, 4+4 et 5+3. Dans l’ensemble, 74 % avaient une EEP, tandis que l’atteinte ganglionnaire était documentée dans 9 % des cas. Au total, 144 (39 %) des patients ont présenté une RB au cours du suivi. Après ajustement sur le PSA, le stade pT, le groupe de grade, l’atteinte ganglionnaire et les marges chirurgicales, le grade 3+5 était un facteur protecteur (p=0,004) dans la prédiction de la RB par rapport au grade 5+3. L’architecture intracanalaire ou cribriforme était corrélée à la RB (p<0,001) après ajustement sur le PSA, le stade pT, le groupe de grade, l’atteinte ganglionnaire et les marges chirurgicales.
Conclusion |
Les patients avec un CaP de grade 3+5 avaient de meilleurs oncologiques par rapport aux 4+4 ou 5+3. Cependant, dès lors de la présence d’un variant architectural, la stratification en sous-groupes perdait son rôle pronostique et l’architecture tumorale devient le seul facteur de mauvais pronostic en termes de RB (Fig. 1, Fig. 2).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 32 - N° 3S
P. S56-S57 - novembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?