Parentalité et préservation de fertilité : désir, connaissances et attitudes des sujets transgenres - 30/10/22
Résumé |
Objectifs |
La préservation de la fertilité devrait être proposée aux sujets transgenres avant d’initier une hormonothérapie.
Peu d’études ont évalué le désir et les attitudes vis-à-vis de la parentalité et la préservation de la fertilité chez les sujets.
Objectif : Décrire le désir, les attitudes concernant la parentalité et la préservation de la fertilité chez les sujets avec dysphorie de genre à l’aide d’un auto-questionnaire standardisé.
Méthodes |
Il s’agit d’une enquête transversale monocentrique descriptive par auto-questionnaire anonyme.
Un échantillon de convenance a été retenu avec un recrutement consécutif. L’étude sera proposée aux 220 sujets transgenres suivis dans le cadre du suivi habituel. Le taux de réponses attendu est à 70 %, soit 155 sujets analysables.
Les critères d’inclusion sont les suivants :
– âge≥18 ans ;
– dysphorie de genre selon la classification CIM 11.
L’auto-questionnaire était constitué de 44 questions réparties en deux parties :
– la première partie concernée les données générales, les données sociodémographiques, la sexualité et la parentalité ;
– la seconde partie s’intéressait à la fertilité.
Résultats |
La population était constituée de 159 sujets.
Au total, 52,2 % des sujets bénéficiait d’une hormonothérapie et 28 % ont eu au moins une chirurgie de réassignation. Seulement 8 sujets ont conservé leurs gamètes.
Pour 80,5 % des sujets, il est important de connaître l’effet du traitement hormonal sur la capacité d’avoir ses propres enfants biologiques.
Au total, 26 % exprimaient le désir d’avoir un enfant biologique, avec 36 % sujets ce désir peut évoluer dans le temps.
Les trois obstacles majeurs étaient le souhait de ne pas retarder le traitement hormonal (34,6 %), le manque de connaissances (30,8 %) et la réglementation française (29,5 %).
Seulement 38 % des personnes estiment avoir été informées sur les options de préservation de la fertilité avec nécessité de consulter Internet pour 61 % des sujets.
Conclusion |
Les personnes transgenres sont confrontées à de nombreux défis face à la préservation de la fertilité.
La majorité considèrent leur fertilité comme importante mais manquent de connaissances concernant la préservation de fertilité.
Le dilemme est de savoir comment conseiller nos jeunes patients avec un désir qui peut ne pas être présent initialement mais peut devenir important dans leur vie future (Fig. 1, Fig. 2, Tableau 1).
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Vol 32 - N° 3S
P. S54-S55 - novembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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