Caractérisation moléculaire par marqueurs urinaires : un outil pour le phénotypage de l’hyperactivité vésicale ? - 30/10/22
Résumé |
Objectifs |
L’objectif de cette étude était d’évaluer l’association entre le niveau de 5 marqueurs urinaires (NGF, BDNF, TIMP-2, TGF-B1 et PGE2) et les caractéristiques des patients souffrant d’hyperactivité vésicale (HAV) par hyperactivité détrusorienne ainsi que leur association éventuelle avec la réponse au traitement.
Méthodes |
Une étude prospective monocentrique a été menée entre mars 2015 et juin 2017 incluant tous les patients atteints HAV ayant consulté consécutivement pour examen urodynamique et chez qui ce dernier révélait une hyperactivité détrusorienne. À la fin de la période d’inclusion, les prélèvements urinaires étaient décongelés pour réalisation des dosages de NGF, BDNF, TIMP-2, PGE2, TGF-B1 à l’aide de kits ELISA dédiés. L’association entre taux de marqueurs urinaires et caractéristiques des patients était recherchée.
Résultats |
Quarante-trois patients ont été inclus tous ayant une HAV non-neurogène sous-tendue par une hyperactivité détrusorienne urodynamique. Les patients souffrant de syndrome anxiodépressif avaient un taux significativement plus élevé de NGF/Cr (2,04 vs 0,07pg/mg de créatinine ; p=0,006) et un taux significativement plus faible de PGE2/Cr comparé aux autres patients (40,6 vs 83,4pg/mg de créatinine ; p=0,008). Il n’y avait aucune autre association statistiquement significative entre marqueurs urinaires et caractéristiques des patients. Il n’y avait pas non plus d’association entre les niveaux de marqueurs urinaires et la réponse aux anticholinergiques. En revanche les patients ayant répondu à la neurostimulation tibiale postérieure (NSTP) avaient un niveau significativement plus faible de BDNF/Cr (3,5 vs 7,6pg/mg de créatinine ; p=0,03) (Tableau 1, Fig. 1, Fig. 2).
Conclusion |
Dans cette étude il existait une signature moléculaire dans le sous-groupe des patients souffrant de syndrome anxiodépressif avec un taux plus élevé de NGF et un taux plus faible de PGE2 comparé aux autres patients. Ces résultats renforcent l’hypothèse d’un phénotype d’HAV associé à anxiété/dépression avec une physiopathologie spécifique. Le BDNF/Cr pourrait être prédictif de la réponse à la NSTP.
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Vol 32 - N° 3S
P. S41-S42 - novembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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