Réunion de concertation pluridisciplinaire en pelvi-périnéologie en France : résultats d’une enquête nationale auprès des urologues français - 30/10/22
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Résumé |
Objectifs |
Les réunions de concertation multidisciplinaires (RCP) de pelvi-périnéologie ont vocation à se généraliser en France avec dorénavant une obligation légale de validation des dossiers avant toute promontofixation ou pose de bandelette sous-uréthrale. L’accès à ces réunions reste cependant inégal sur le territoire. Le but de cette étude était de réaliser un état des lieux de ces RCP en France.
Méthodes |
Un questionnaire en ligne comportant 15 questions a été envoyé à l’ensemble des urologues membres de l’Association française d’urologie (AFU) avant et après la parution des arrêtés ministériels (en juin 2020 puis en décembre 2021). Étaient recueillies les données démographiques, le mode d’exercice, l’existence ou non d’une RCP et ses caractéristiques (responsable, fréquence, activité, contenu et modalités), l’impact des arrêtés ministériels sur la poursuite des activités de pelvi-périnéologie. Une analyse statistique descriptive a été réalisée.
Résultats |
Au total, 322 questionnaires ont été retournés lors de la première phase et 158 questionnaires lors de la seconde. Les caractéristiques sont regroupées dans le Tableau 1. En juin 2020, 35 % des répondeurs déclaraient avoir accès à une RCP contre 62 % fin 2021. Malgré cette évolution positive, l’accès restait inégal sur le territoire (Fig. 1).
Les données concernant le fonctionnement et le contenu des RCP sont regroupées dans le Tableau 2. Les centres impliqués étaient majoritairement issus du privé, et le coordonnateur de la RCP était dans la grande majorité des cas un urologue. La présentation de dossier, le plus souvent pour prise en charge d’une situation complexe, représente la principale activité (68 %).
Fin 2021, 22 % des répondeurs envisageaient de réduire volontairement l’activité de pelvi-périnéologie, 5 % l’ayant déjà totalement interrompu.
Conclusion |
Malgré un cadre légal renforcé concernant leur caractère obligatoire, le déploiement des RCP de pelvi-périnéologie reste encore insuffisant avec une répartition inhomogène sur le territoire national. De nombreux urologues déclarent ne pas y avoir accès et plusieurs envisagent une diminution volontaire de leur activité de pelvi-périnéologie dans ce contexte.
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Vol 32 - N° 3S
P. S33-S34 - novembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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