Reprise chirurgicale après TVT et TOT ; à propos des 280 000 cas opérés en France entre 2009 et 2020 : un taux de reprise sous-estimé ? - 30/10/22
Résumé |
Objectifs |
Analyser le taux de reprise chirurgicale, après les 280 000 cas de TVT et de TOT opérés en France pendant la période 2009–2020, tel que rapporté par les chirurgiens des hôpitaux publics et cliniques privées. Les données ATIH et PMSI ont été consultées. Le nombre de TVT et TOT opérés chaque année, et le nombre de reprises chirurgicales rapportés chaque année ont été analysés.
Méthodes |
Avant 2012, le même code JDDB010 était utilisé pour le TVT et TOT. Depuis 2012, un code différent est utilisé, TVT JDDB007 et TOT JDDB005. Six types de ré-opération ont été étudiés. Section de bandelette voie vaginale JRPA001, ablation voie vaginale JRGA001, ablation partielle par laparotomie JRGA002, ablation totale voie vaginale et laparotomie JRGA003, ablation totale voie vaginale et laparoscopie JRGA 004, ablation partielle laparoscopie JRGC001. Il n’a pas été possible de distinguer les complications respectives du TVT et du TOT. Le délai entre pose et la reprise chirurgicale a été étudié. Sur 9 ans le nombre total de TVT, TOT a été de 280 734.
Résultats |
Le nombre annuel d’interventions a légèrement baissé de 32 845 cas en 2009 à 28 166 en 2018. Par contre, le nombre de reprise chirurgicale a été remarquablement stable, 2300 en 2009 et 2394 en 2018. Le taux de reprise chirurgicale par année a été en moyenne de 8,4 % pour l’ensemble des TVT et TOT réalisés. Reprises chirurgicales les plus fréquentes : ablation de bandelette voie vaginale 54 %, et section de bandelette voie vaginale 33 %. L’analyse longitudinale du délai avant reprise montre que 44 % des reprises ont été réalisées pendant la première année après pose, 76 % pendant les 3 premières années, et 84 % pendant les 4 premières années. Au-delà, le nombre de reprises est très faible. Le TVT et TOT ont la réputation d’être une opération simple, une opération d’interne (Fig. 1).
Conclusion |
Cette étude montre une discordance entre l’opinion de facilité des chirurgiens et ces données nationales officielles : un taux élevé de reprises chirurgicales, sans considérer toutefois les complications médicales, la part immergée de l’iceberg. Causes possibles : compétence des opérateurs ? Matériel ? Technique opératoire ? L’utilisation de matériel autologue, réajustable, permettant une ablation totale si nécessaire sont à considérer.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 32 - N° 3S
P. S25 - novembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?