Optimisation de l’oxygénation tissulaire au cours de la préservation par perfusion hypothermique associée à un transporteur d’oxygène M101 dans un modèle préclinique de transplantation pancréatique - 30/10/22
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Résumé |
Objectifs |
Les transplantations pancréatiques à partir de donneurs marginaux (ECD ou Maastricht 3) se développent. La perfusion améliore la préservation des transplants rénaux et hépatiques. Nous proposons d’évaluer l’effet de la perfusion hypothermique oxygénée plus ou moins associée à un transporteur d’oxygène M101 sur la pression partielle en oxygène tissulaire à l’aide d’une technique innovante au cours de la préservation des transplants pancréatiques.
Méthodes |
Nous avons mis en place un modèle préclinique porcin de donneur Maastricht 3 (ischémie chaude de 30 minutes) (n=40). Après prélèvement, les pancréas ont été préservés durant 24 heures en hypothermie soit en condition statique (n=8), soit sur machine de perfusion (n=24) (Waves machine, Institut Georges Lopez) associée ou non à une oxygénation (21 % ou 100 %, 2L/min). L’ajout d’un transporteur d’oxygène (M101, Hémarina) a également été évalué. La pression partielle d’oxygène intratissulaire était mesurée par des sondes implantées dans le parenchyme (Oxylite Pro, Oxford Optronix) (Fig. 1).
Résultats |
La pression partielle intratissulaire en oxygène diminuait au cours de la conservation statique jusqu’à devenir nulle après 2 heures et ceci tout au long de la préservation. Au cours de la perfusion sur machine, la pression partielle en oxygène augmentait pendant les 2 premières heures avant de se stabiliser. La perfusion sur machine sans ajout d’oxygène était un moyen suffisant pour apporter de l’oxygène au parenchyme. La perfusion à 100 % d’oxygène correspondait à une situation d’hyperoxie (Fig. 2). En parallèle, l’indice de résistance diminuait pendant les 2 premières heures avant de se stabiliser. Il existait une corrélation entre pression partielle en oxygène et index de résistance. L’ajout d’un transporteur d’oxygène n’influençait pas la pression partielle en oxygène.
Conclusion |
La perfusion hypothermique qu’elle soit oxygénée ou non semblait être une modalité de préservation efficace pour oxygéner les transplants pancréatiques au cours de l’hypothermie. L’étude de la corrélation oxygénation–index de résistance permettrait d’établir des objectifs de perfusion adaptés à chaque transplant.
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Vol 32 - N° 3S
P. S19 - novembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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