Mise en place des mesures hygiéno-diététiques après prise en charge urologique des calculs urinaires : évaluation des connaissances des urologues en formation par un questionnaire dédié - 30/10/22
Résumé |
Objectifs |
Après prise en charge urologique des calculs urinaires et réalisation d’un bilan métabolique, une mise en place de mesures hygiéno-diététiques (MHD) est recommandée. L’Association française d’urologie a créé pour cela une fiche d’information dédiée. L’objectif de cette étude était d’évaluer les connaissances des urologues en formation sur les MHD dans la prise en charge de la maladie lithiasique et l’impact d’une formation dédiée aux MHD.
Méthodes |
De mars à mai 2022, les urologues en formation (internes, docteurs junior (DJ)/chefs de clinique (CCA)/assistants) ont été invités à répondre à un questionnaire dédié comprenant 10 questions autour des MHD dans la prise en charge de la maladie lithiasique. En sus des réponses aux questions, était recherchée leur participation à un enseignement dédié pour la prise en charge de la maladie lithiasique (DU Lithiase-Endourologie, Enseignement du Collège d’Urologie). Des analyses descriptives étaient réalisées pour définir les points forts et faibles des urologues en formation. Une analyse en sous-groupes (sans DU/ECU versus DU/ECU, et<30 urétéroscopies versus>30 urétéroscopies) évaluait secondairement l’impact de ces formations sur leurs connaissances des MHD.
Résultats |
Au total, 56 urologues en formation ont participé, dont 43 % était d’Île-de-France (internes (46 %) CCA (37,5 %) (DJ) 9 %). 61,8 % ont répondu qu’il faut boire suffisamment pour avoir une diurèse>2L par jour, 76,4 % qu’il faut boire toute la journée, 78,2 % qu’il faut éviter les sodas (Tableau 1). Au total, 89,1 % ont répondu qu’il faut limiter la consommation en charcuterie, restauration rapide et plats cuisinés, 72,7 % qu’il ne faut pas rajouter de sel à table. 72,7 % ont répondu qu’il faut consommer de façon limitée du chocolat pour limiter la consommation en oxalate, et de la charcuterie celle d’acide urique (90,9 %). L’analyse en sous-groupes a retrouvé un meilleur taux de réponses justes dans le groupe DU/ECU, par rapport au groupe sans DU/ECU (57 % versus48 %, p=0,02). Il n’existait pas d’influence du nombre d’urétéroscopies par an sur le taux de bonnes réponses(>30 vs<30 : 53 % vs 54 %, p=0,33) (Tableau 2).
Conclusion |
Les connaissances des urologues en formation sur les MHD sont d’un bon niveau et sont améliorées par les formations dédiées, au contraire du nombre d’urétéroscopies réalisées en tant que principal opérateur. Une étude à l’échelle nationale devrait confirmer ces premiers résultats et encourager la participation à ces formations.
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Vol 32 - N° 3S
P. S18 - novembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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