Enquête de pratiques des urologues dans la prise en charge de la lithiase récidivante - 30/10/22
Résumé |
Objectifs |
L’urologue est le spécialiste consulté en 1ère intention en cas de lithiase et joue un rôle primordial dans l’orientation diagnostique du patient. L’apparition d’une lithiase à un âge jeune ou sur un mode de calculs à répétition peut être la conséquence de maladies métaboliques génétiques comme l’hyperoxalurie primitive (HP). L’objectif de cette étude était d’évaluer la pratique des urologues face à ces situations à risque.
Méthodes |
Une enquête rétrospective de pratique a été menée auprès d’un échantillon représentatif d’urologues confrontés à des patients<25 ans avec un 1er calcul rénal ou à des patients>25 ans avec des calculs rénaux récidivants (>1/an), via un questionnaire en ligne comportant 3 sessions entre février 2021 et mai 2022. Les données recueillies étaient les profils professionnels, les différentes caractéristiques cliniques, le mode opératoire, les examens complémentaires réalisés et les diagnostics envisagés. 86 urologues ont participé à cette étude et complété 917 cas-patients dont 699 exploitables en tant que résultats intermédiaires présentés ici.
Résultats |
60 % des patients avaient des antécédents de lithiase urinaire : 3,4 événements avec une antériorité de 10,4 ans (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 3). Les principaux modes opératoires étaient l’urétéroscopie souple (51 % des cas) et la LEC (22 %). La surveillance et l’alcalinisation des urines étaient réalisées dans 22 et 11 % des cas. Le bilan métabolique n’a pas été réalisé dans 42 % des cas, en raison pour 33 % de l’absence du patient à son rendez-vous post-opératoire. L’analyse morpho-constitutionnelle et SPIR (MMSPIR) du calcul n’était réalisée que dans 50 % des cas et la non-récupération du calcul en était la cause dans 51 % des cas. Parmi les 348 cas avec typage du calcul : 59 calculs Ia et 6 Ic. L’hyperoxalurie primaire était suspectée pour 50 patients (7 %), dont aucun calcul Ic. L’oxalurie était dosée dans 58 % des cas.
Conclusion |
Cette enquête met en évidence que dans la pratique courante, au risque d’un retard diagnostique, la réalisation d’examens clés tels que le bilan métabolique ou l’analyse morpho constitutionnelle et SPIR ne sont pas réalisés de manière systématique et ce, même en présence de facteurs de risque.
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Vol 32 - N° 3S
P. S17-S18 - novembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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