Surrénalectomie partielle gauche pour phéochromocytome et exérèse d’une tumeur rétropéritonéale par voie laparoscopique robot-assistée - 30/10/22
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Résumé |
Objectifs |
Montrer la faisabilité et les étapes techniques de l’exérèse d’un phéochromocytome avec préservation surrénalienne et d’une tumeur rétropéritonéale par voie mini-invasive. Le patient s’est vu découvrir un phéochromocytome gauche au cours du bilan étiologique d’une cardiopathie de stress. Le diagnostic a été posé sur l’association du dosage des métanéphrines urinaires cinq fois supérieure à la normale et à l’hypermétabolisme au TEP FDG et DOPA.
Méthodes |
La chirurgie a été réalisée à l’aide du Robot Da-Vinci (Intuitive Surgical) en utilisant 3 bras opérateurs, une optique de 30° et 1 trocart de 12mm pour l’aide opératoire. Le patient a été installé en décubitus latéral droit, et la voie d’abord était transpéritonéale. Un clampage de la veine surrénalienne a été utilisé pour éviter les variations tensionnelles importantes lors de la mobilisation du phéochromocytome. Afin de visualiser la vascularisation de la glande surrénalienne préservée, une injection de vert d’indocyanine a été réalisée.
Résultats |
La nature de cette masse rétropéritonéale était plus incertaine en raison de l’absence d’hypermétabolisme sur les imageries fonctionnelles réalisées. Le bilan dermatologique a mis en évidence des lésions cutanées compatibles avec une neurofibromatose de type 1 dont un neurofibrome de la fesse gauche et une enquête génétique a été lancée. La chirurgie a été réalisée après une imprégnation de 24h en alpha-bloquant. Après décollement colique gauche, basculement du bloc splénopancréatique, l’énucléation complète du phéochromocytome avec préservation surrénalienne a pu être réalisée sous clampage. Il n’y a pas eu de récidive hypertensive après le déclampage. La deuxième partie de l’intervention a consisté en la dissection de la masse rétropéritonéale en veillant à préserver l’uretère gauche qui, lui, était adhérent. Le neurofibrome sous-cutané a également été réséqué.
Conclusion |
La voie d’abord laparoscopique avec assistance robotique simplifie le contrôle vasculaire permettant une meilleure maîtrise de l’hémodynamique peropératoire et elle facilite l’épargne surrénalienne du patient. Elle permet une meilleure gestion des pertes sanguines peropératoires et participe à une récupération précoce de l’opéré.
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Vol 32 - N° 3S
P. S119 - novembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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