Comparaison de la survie globale à 4 ans des patients ayant un cancer de la prostate métastatique synchrone ou métachrone issus d’une étude « en vie réelle » - 30/10/22
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Résumé |
Objectifs |
Le pronostic des patients présentant un cancer de la prostate métastatique (CapM) synchrone semble plus sombre que celui des CapM métachrones. Cependant, ce critère est rarement pris en considération lors de la conception des essais cliniques en dehors d’analyses en sous-groupes de faibles effectifs. L’objectif de cette étude était de comparer la survie globale à 4 ans du diagnostic de CapM dans ces deux populations.
Méthodes |
Les patients présentant un CapM synchrone ou métachrone diagnostiqués en 2018 ont été évalués dans une étude publiée de vraie vie à partir des «RCP sentinelles» de l’AFU intégrant 39 centres français. Ces populations ont été comparées sur leur présentation clinique, leur volume métastatique et le traitement instauré. Les données de survie globale de cette même cohorte ont été colligées à partir des registres nationaux de décès. Les survies globales de ces deux populations ont été comparées par un test du log rank et une régression de COX a été réalisée afin de mettre en évidence les facteurs de risque de décès.
Résultats |
En 2018, 780 patients dont 372 patients métastatiques métachrones (MM) et 408 patients métastatiques synchrones (MS) avaient été inclus (Tableau 1). Les données de survie globale ont été obtenues pour 780 patients (372 MM et 408 MS).
Le suivi médian était de 41,8 mois. Les médianes de survie n’étaient pas atteintes dans les deux populations avec 158 décès dénombrés chez les patients MM (42,5 %) et 180 (44,1 %) sans différence statistiquement significative (Fig. 1). En analyse multivariée, la douleur apparaissait comme un facteur de risque indépendant de décès dans la population MM tandis que dans la population MS, l’ECOG, l’âge et la présence d’au moins 5 lésions osseuses apparaissaient comme des facteurs de risque indépendants de décès (Tableau 2).
Conclusion |
Avec 4 ans de recul, aucune différence sur la survie globale n’a été mise en évidence chez les patients MM et MS avec cependant des facteurs de risques de décès différents dans ces deux populations.
Les données sur la survie spécifique et le délai de résistance à la castration sont en cours de récupération mais seront disponibles lors du congrès.
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Vol 32 - N° 3S
P. S1-S2 - novembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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