Hépatite alcoolique sévère - 26/10/22
Résumé |
L'hépatite alcoolique est l'entité clinique la plus sévère du spectre de la maladie du foie liée à l'alcool. Elle survient dans un contexte de consommation chronique et soutenue d'alcool. Le diagnostic se fait majoritairement devant l'apparition ou l'aggravation récente d'un ictère associé à des signes non spécifiques inflammatoires ou de décompensation de cirrhose. En cas de suspicion clinique d'hépatite alcoolique avec critères biologiques de sévérité (score de Maddrey>32 et/ou score de Meld>20), la réalisation d'une confirmation histologique et un bilan infectieux sont justifiés avant de débuter un traitement par corticothérapie. Ce traitement, dont l'efficacité doit être évaluée à 7 jours par le score de Lille pour juger de son maintien, améliore la survie à très court terme. La survie à long terme dépend essentiellement du maintien d'un sevrage au long cours, ce qui souligne l'importance d'une évaluation et d'un accompagnement addictologique. En cas d'échec des corticoïdes, la survie à 6 mois est proche de 25 %, se discute donc la possibilité d'une transplantation hépatique. Cette thérapeutique donne d'excellents résultats de survie dans cette indication. Cependant, devant le risque élevé de rechute de la consommation alcoolique et la pénurie de greffons, elle doit être réservée à des candidats sélectionnés sur des critères addictologiques par une équipe multidisciplinaire expérimentée. La survenue du syndrome d'acute on chronic liver failure peut être déclenchée par une hépatite alcoolique et cela impacte également le pronostic. De nombreuses pistes thérapeutiques nouvelles sont en cours d'étude et ciblent trois axes principaux : réponse inflammatoire systémique, perturbation de l'axe foie-intestin et régénération hépatique aberrante.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Maladie du foie liée à l'alcool, Transplantation hépatique, Addictologie, Corticothérapie, Infections
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