Comparaison de cinq modes de fixation d’une fracture diaphysaire complexe par plaque verrouillée - 26/10/22
Comparison of five methods for locked-plate fixation of complex diaphyseal fractures
Résumé |
Introduction |
Le nombre de fractures péri-prothétiques est en croissance constante en raison du vieillissement de la population et de l’augmentation des arthroplasties. Même si l’ostéosynthèse est la règle pour ces fractures sur implants non descellés, il n’existe pas de consensus sur les montages à réaliser. L’objectif principal était de comparer 5 montages différents en posant l’hypothèse que la fixation par vis bicorticales, considérée par définition comme le montage de référence, était supérieure aux autres. L’objectif secondaire était de comparer entre eux les sous-groupes comprenant des vis monocorticales afin de définir quel est le montage le plus adapté à la fixation d’une fracture diaphysaire avec encombrement prothétique du canal médullaire, en posant comme hypothèse secondaire que la fixation par vis monocorticales avec double cerclage additionnel apportait la meilleure résistance mécanique.
Matériels et méthodes |
Cinq modes de fixation ont été étudiés pour fixer une plaque fémorale diaphysaire par vis verrouillées sur os synthétique ostéoporotique. Les modes de fixation étaient les suivants : vis bicorticales, vis monocorticales sans cerclage, vis monocorticales avec 1 cerclage (proche ou éloignée de la fracture) de chaque côté du foyer de fracture ou 2 cerclages de chaque côté de la fracture. Une fracture complexe a été simulée en créant un écart diaphysaire de 2cm. Une charge compressive a été appliquée dans l’axe anatomique du fémur jusqu’à la rupture.
Résultats |
La fixation par vis bicorticale était plus résistante que 3 des 4 sous-groupes avec vis monocorticales. Aucune différence significative n’a été retrouvée avec le groupe « vis monocorticales avec double cerclage ». Ce dernier groupe s’est avéré le plus intéressant comme alternative à la fixation par vis bicorticales lorsqu’un implant centromédullaire ne permet pas leur positionnement.
Conclusion |
Les résultats observés présentent une implication pratique nette, avec des hypothèses partiellement vérifiées. En effet l’absence de différence entre les montages bicorticaux, considérés comme la référence, et les montages monocorticaux avec double cerclage, conjuguée aux résultats de l’objectif secondaire, suggère qu’en présence d’un implant endomédullaire ce dernier montage doit être privilégié. Des études cliniques sont nécessaires pour confirmer ces résultats obtenus en laboratoire.
Niveau de preuve |
IV, Étude expérimentale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Biomécanique, Fracture fémorale, Plaque, Fracture péri-prothétique
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 108 - N° 7
P. 929-933 - novembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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