La prise en charge chirurgicale de l’instabilité chronique de cheville est encore débattue.

L’objectif principal de cette étude était de faire un état des lieux sur le type de chirurgie pratiqué pour la stabilisation de la cheville en France. L’objectif secondaire était de rechercher les facteurs influençant le choix thérapeutique.

Un sondage internet a été envoyé à tous les membres de la société francophone d’arthroscopie (1530), de l’association française de chirurgie du pied (179) et du groupe d’étude en chirurgie mini-invasive du pied (329). Chaque participant répondait à un questionnaire sur ses caractéristiques personnelles et ses choix thérapeutiques préférentiels. Trois cas cliniques représentatifs de la pratique clinique quotidienne ont aussi été soumis aux participants. Pour chacun des cas, des facteurs ont été introduits secondairement afin de connaître leur influence respective sur le choix thérapeutique.

Deux cent treize réponses ont été obtenues. Seulement 6 % des chirurgiens pratiquaient plus de 50 interventions par an quand 67 % en réalisent moins de 20. Le ciel ouvert est la voix d’abord préférentielle dans 66 % des cas. Le tabac était le facteur d’abstention le plus important. Aucun consensus très fort n’a été retrouvé.

Cette étude a révélé une grande hétérogénéité des pratiques dans la stratégie chirurgicale de prise en charge de l’instabilité chronique de cheville. De nombreux facteurs intrinsèques au praticien ou au patient influencent le choix thérapeutique.