The main goal of this paper is to present an overview of hypotheses concerning early Homo specimens and to discuss the definition of the genus Homo in the light of recent discoveries. For some authors, all the specimens attributed to early Homo belong to one unique species. For others, this group (Homo habilis sensu lato) is heterogeneous and could be splitted into two groups: H. habilis and Homo rudolfensis. Some researchers have also proposed to put the species habilis and rudolfensis into the genera Australopithecus or Kenyanthropus. Therefore, two scenarios concerning first humans seem to emerge. An emergence of the genus Homo, as early as 2.8 Ma, with Homo sp. specimens and the species H. habilis and H. rudolfensis, another at 1.9 Ma with Homo ergaster. According to the recent archaeological and paleoanthropological discoveries, these criteria often considered to be crucial for the definition of the genus Homo, as the cranial capacity, the humanlike manipulative abilities, the habitual erect posture and bipedal gait, the language ability and the capacity to make tools are now obsolete.

Le but de cet article est de présenter une vue d’ensemble des hypothèses concernant les premiers représentants du genre Homo et de discuter de la définition notre genre à la lumière des découvertes récentes. Pour certains auteurs, tous les spécimens attribués aux premiers représentants du genre Homo appartiennent à une unique espèce. Pour d’autres auteurs, ce groupe (Homo habilis sensu lato) est hétérogène et pourrait être séparé en deux groupes : H. habilis et Homo rudolfensis. Certains chercheurs ont également proposé de placer les espèces habilis et rudolfensis dans les genres Australopithecus ou Kenyanthropus. Par conséquent, deux scénarios pour l’émergence du genre Homo semblent se dessiner. Une émergence du genre Homo, dès 2,8 Ma, avec les spécimens Homo sp. et les espèces H. habilis et H. rudolfensis, ou à 1,9 Ma avec Homo ergaster. D’après les récentes découvertes archéologiques et paléoanthropologiques, les critères souvent considérés comme cruciaux pour la définition du genre Homo, comme la capacité crânienne, les capacités de manipulation de type humain, la posture érigée et la démarche bipède, la capacité de langage et la capacité de fabriquer des outils sont désormais caduques.