Parcours de soins en fin de vie des patients suivis en soins palliatifs à Strasbourg : étude rétrospective - 21/10/22
End-of-life care pathways of patients followed in palliative care in Strasbourg: A retrospective study
Résumé |
Objectifs |
L’objectif des soins palliatifs est de soulager la souffrance et d’offrir la meilleure qualité de vie possible aux patients et à leurs familles. Nous avons recherché les facteurs individuels liés à une agressivité des soins en fin de vie chez les patients suivis en soins palliatifs.
Méthodes |
Nous avons inclus tous les patients suivis en soins palliatifs à Strasbourg décédés d’octobre à décembre 2020. Nous avons recueilli rétrospectivement les données concernant ces patients, leur premier contact avec les soins palliatifs, leur parcours de soins et leur décès. Une analyse multivariée a été réalisée.
Résultats |
Cent seize patients ont été inclus. Soixante-dix-neuf d’entre eux étaient atteints de cancer. En fin de vie, les personnes malades en institution étaient moins admises aux urgences (OR=0,06), de même pour celles ayant perdu leurs capacités de communication (OR=0,08). Les patients, exprimant le souhait de décéder à domicile, étaient moins susceptibles d’être admis et de mourir en réanimation (OR=0,1). L’isolement social et la perte des capacités de communication étaient deux facteurs protecteurs vis-à-vis des approches thérapeutiques considérées comme agressives (chimiothérapie/immunothérapie, dialyse, intubation orotrachéale, réanimation cardiopulmonaire) lors du dernier mois de vie (OR=0,1, OR=0,05).
Discussion |
Notre étude dessine un profil de patients moins exposés aux soins invasifs ou déraisonnables en fin de vie. Elle nous invite à porter une attention particulière aux sujets jeunes, entourés, vivant à domicile. Dans notre population suivie en soins palliatifs, l’exposition aux soins agressifs en fin de vie semble très faible par rapport à celle observée dans des études similaires sur d’autres populations.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objectives |
The goal of palliative care is to relieve suffering and provide the best possible quality of life for patients and their families. We looked for individual factors related to a poor-quality end-of-life pathway in patients followed in palliative care.
Methods |
We included all the patients followed in palliative care in Strasbourg deceased from October to December of 2020. We retrospectively collected data about these patients, their first contact with palliative care, their care pathway, and their death. Multivariate analysis was undertaken.
Results |
In total, 116 patients were included. Seventy-nine of them had cancer. At the end of life, people living in an institution were less likely to be admitted to the emergency department (OR=0.06), as were non-communicative patients (OR=0.08). Patients expressing a wish to die at home were less likely to be admitted to and die in an intensive care unit (OR=0.1). Isolated patients and non-communicative patients appeared protected from aggressive treatment (chemotherapy/immunotherapy, dialysis, orotracheal intubation, cardiopulmonary resuscitation) during the last month of life (OR=0.1, OR=0.05).
Discussion |
Our study suggests a profile of patients less exposed to invasive or unreasonable care at the end of life. It leads us to pay particular attention to young subjects, with family, living at home. In our population followed in palliative care, exposure to aggressive care at the end of life appeared to be very low compared to that observed in similar studies with other populations.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Fin de vie, Soins palliatifs, Agressivité des soins, Lieu de décès
Keywords : End-of-life, Palliative care, Care aggressiveness, Place of death
Plan
Vol 109 - N° 11
P. 1193-1201 - novembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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