Cancer de la vessie : diagnostic et principes de traitement - 14/10/22
Résumé |
Le cancer de la vessie occupe le quatrième rang des cancers et touche principalement une population âgée, avec comme risque principal le tabac. Le diagnostic est habituellement réalisé à la suite d'une hématurie. Le premier temps du diagnostic consiste en la réalisation d'une résection transurétrale de la vessie. La forme la plus fréquente est le carcinome urothélial. La résection permet une première estimation du stade et du grade de la maladie. On distingue alors les tumeurs infiltrant le muscle vésical (TVIM) qui peuvent être métastatiques, des tumeurs non infiltrant le muscle (TVNIM) dont l'extension à distance est rare, mais qui ont tendance à récidiver. Dans les TVNIM, le traitement, outre la résection complète des tumeurs, fait appel dans la plupart des cas à un traitement préventif à l'aide d'instillations endovésicales d'agents cytotoxiques ou à la thérapie du bacille de Calmette et Guérin (BCG-thérapie) intravésicale. Globalement, les tumeurs à faible risque après résection sont surveillées après une instillation postopératoire précoce d'amétycine, celles de risque intermédiaire relèvent de chimiothérapies endovésicales ou d'immunothérapie par BCG pendant 1 an, celles à haut risque relèvent d'instillations de BCG pendant 3 ans, et celles à très haut risque entraînent une cystectomie élargie. Dans les TVIM, un bilan d'extension est réalisé afin d'éliminer un envahissement ganglionnaire ou viscéral. Une chimiothérapie néoadjuvante à base de cisplatine, suivie d'une cystectomie élargie et d'un curage ganglionnaire, est le traitement de référence. Il existe des alternatives permettant de conserver la vessie, mais qui sont d'efficacité oncologique inférieure. Pour les formes métastatiques, le traitement de référence est la chimiothérapie à base de cisplatine. Dans les rares cas de réponse complète, un traitement local complémentaire peut être envisagé. Par ailleurs, l'immunothérapie a permis d'améliorer la survie globale des patients. Les tumeurs non urothéliales répondent à une stratégie différente et la cystectomie radicale associée à une chimiothérapie est l'approche la plus courante.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Carcinome de vessie, BCG, Mitomycine C, Cystectomie, Épirubicine, Chimiothérapie, Radiothérapie
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