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Enquête sur la pratique de la téléconsultation médicale en oncologie en Auvergne Rhône Alpes - 04/10/22

Survey on the practice of medical teleconsultation in oncology in Auvergne Rhône Alpes

Doi : 10.1016/j.bulcan.2022.05.013 
Sophie Lantheaume 1, 2, William Lebosse 3, Louis Doublet 1, Thierry Durand 4, Jean-Eudes Mory 5, Pierre Heudel 3, 6,
1 Hôpital Privé Drôme Ardèche, Guilherand-Granges, France 
2 Université Grenoble Alpes, laboratoire inter-universitaire de psychologie, personnalité, cognition, changement social (LIP/PC2S), Grenoble, France 
3 Centre de coordination de cancérologie rhodanien, centre Léon Bérard, Lyon, France 
4 Centre Léon Bérard, Direction des systèmes d’information, Lyon, France 
5 Centre de coordination de cancérologie Drome-Ardèche, hôpital privé Drôme Ardèche, Guilherand-Granges, France 
6 Centre Léon Bérard, département d’oncologie médicale, Lyon, France 

Pierre Heudel, Centre de coordination de cancérologie rhodanien, centre Léon Bérard, Lyon, France.Centre de coordination de cancérologie rhodanien, centre Léon BérardLyonFrance

Résumé

Objectif

La pratique de la téléconsultation, arrivée brutalement dans la prise en charge des patients atteints de cancer, a connu un essor quantitatif indéniable compte tenu du contexte sanitaire. Une évaluation quantitative et qualitative de cette pratique semble aujourd’hui nécessaire. Cette étude souhaite décrire l’utilisation de la téléconsultation par des cancérologues de la région Auvergne-Rhône-Alpes durant la pandémie afin d’en apprécier les avantages et les limites, et d’estimer les barrières rencontrées et les leviers possibles pour sa promotion en oncologie.

Méthode

L’usage de la téléconsultation dans l’activité médicale quotidienne a été évalué à l’aide d’une enquête observationnelle descriptive d’octobre à décembre 2021. Les professionnels ont été invités à répondre à un questionnaire en ligne composé d’une trentaine de questions.

Résultats

Parmi les 200 cancérologues contactés, 72 ont participé à l’enquête. Parmi eux, 64 ont déjà réalisé au moins une téléconsultation. Les téléconsultations ont représenté 25 % des consultations durant la période de confinement. Les nouveaux patients, le fait de ne pas voir le patient physiquement et l’absence de possibilité de réaliser un examen physique sont les trois principaux freins à la téléconsultation. La maîtrise des outils informatiques est l’un des leviers principaux. Tous les patients atteints de cancer semblent éligibles à la téléconsultation. Les professionnels interrogés privilégient cette solution en fonction de certaines caractéristiques sociodémographiques et médicales des patients (le fait de résider loin du centre de cancérologie, d’avoir une situation clinique stable, d’être en cours de surveillance ou traités par des anticancéreux oraux…). Malgré un niveau de satisfaction médian de 63 % estimé par les médecins, moins de 10 % des consultations médicales sont actuellement conservées en téléconsultation. Cette utilisation modérée peut être expliquée en partie par des problèmes techniques rencontrés dans un tiers des cas environ.

Conclusion

La téléconsultation est une pratique intégrée désormais en cancérologie mais semble plus pertinente pour un profil de patients et de situations cliniques spécifiques. En outre, des contraintes techniques et de formations limitent aujourd’hui encore son usage en pratique clinique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Rational

Teleconsultation (TLC) practice, which suddenly arrived in the cancer patients care, has experienced an undeniable quantitative boom given the health context. A quantitative and qualitative assessment of this practice now seems necessary. This study aims to describe the use of TLC by oncologists in the Auvergne-Rhône-Alpes region during the pandemic in order to assess its advantages and limits, and to estimate the barriers encountered and the possible levers for its promotion in oncology.

Method

The use of TLC in daily medical practice was evaluated using a descriptive observational survey from October to December 2021. Health's professionals were invited to answer an online survey composed of around thirty questions.

Results

Of the 200 oncologists contacted, 72 took part in the survey. Among them, 64 have already made at least one TLC. TLCs represented 25 % of consultations during the confinement period. New cancer patients, the fact of not seeing the patient physically and the absence of the possibility of carrying out a physical examination are the 3 main obstacles to TLC. The mastery of computer tools is one of the main levers. All cancer patients appear eligible for TLC ; the professionals surveyed prefer this solution for certain socio-demographic and medical characteristics of the patients (the fact of living far from the cancer centre, of having a stable clinical situation, of being under surveillance or being treated with oral anti-cancer drugs…). Despite a median level of satisfaction of 63 % estimated by doctors, less than 10 % of medical consultations are currently kept in TLC.

Conclusion

TLC is now an integrated practice in oncology but seems more relevant for a specific patient profile and clinical situation. In addition, technical and training constraints still limit its use in clinical practice today.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Téléconsultation, Cancer, Télémédecine

Keywords : Teleconsultation, Cancer, Telemedicine


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Vol 109 - N° 10

P. 1051-1058 - octobre 2022 Retour au numéro
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