Pseudarthroses diaphysaires aseptiques de l’humérus - 27/09/22
Aseptic humeral shaft nonunion
Résumé |
Les pseudarthroses aseptiques diaphysaires de l’humérus sont des lésions rares et leur nombre ne dépasse pas 700 cas par an en France. Cette faible fréquence explique la difficulté de leur prise en charge. Elles peuvent être hypertrophiques ou atrophiques, avec ou sans perte de substance osseuse. Le diagnostic est fait sur l’imagerie par les radiographies et/ou la tomodensitométrie. Le diagnostic peut être suspecté précocement devant une mobilité anormale du foyer de fracture à 6 semaines du traumatisme initial dans le cadre d’un traitement orthopédique, devant un grand déplacement résiduel après traitement ou une fracture ouverte initiale. Le traitement des pseudarthroses hypertrophiques consiste en une ostéosynthèse stable et rigide, le plus souvent par plaque pour gros fragments avec vissage de 4,5mm, associée à une autogreffe spongieuse. L’association à une décortication ostéo-périostée selon Judet permet une consolidation dans 98 % des cas. Une ostéosynthèse par enclouage centromédullaire verrouillé avec autogreffe est aussi envisageable. Dans les pseudarthroses atrophiques, la résection des extrémités et l’obtention d’une bonne vitalité des tissus mous permettent généralement la consolidation. Les pseudarthroses avec perte de substance osseuse (PSO) de taille critique supérieure à 5 centimètres, par ailleurs à haut risque de contamination septique, sont des défis thérapeutiques nécessitant une ostéosynthèse stable et le recours à des thérapeutiques plus complexes comme la technique en 2 temps par membrane induite ou greffe de fibula vascularisée. Dans tous les cas, afin d’éviter une reprise itérative complexe, les ostéosynthèses internes par plaque ou enclouage centromédullaire doivent être associées à une greffe osseuse in situ pour offrir le maximum de chances de consolidation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Humérus, Pseudarthrose, Décortication, Ostéosynthèse, Greffe osseuse
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de la version anglaise correspondante publiée dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research 109/1S (February 2023). |
☆☆ | Compte tenu de son rôle de rédacteur invité, Thierry Bégué n’a pas participé à l’évaluation de cet article et n’a pas eu accès aux informations concernant cet examen. L’entière responsabilité du processus éditorial de cet article a été déléguée à Denis Huten. |
Vol 108 - N° 6S
P. S49-S58 - octobre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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