Réponse du service de réanimation d’un Hôpital d’Instruction des Armées à la première vague de COVID-19 - 22/09/22
Response of the intensive care unit of a French military teaching hospital to the 1st COVID-19 wave
Résumé |
En mars 2020, pour répondre à la première vague de l’épidémie de COVID-19 en Ile-de-France, la réanimation de l’Hôpital d’instruction des Armées (HIA) Bégin, situé à Saint-Mandé, opère une importante transformation. Les 4 lits d’unité de surveillance continue (USC) sont d’abord ajoutés aux 8 lits déjà dédiés à la réanimation. Puis, sur le modèle des structures médico-chirurgicales déployées en opération extérieure, un nouveau service de réanimation dit « éphémère » est pleinement déployé en 4jours. Cette stratégie d’augmentation du capacitaire fait face à un enjeu crucial : garantir des soins sûrs et de qualité avec des ressources limitées. À partir d’un cahier des charges précis et bénéficiant d’un indispensable renfort en personnels et en matériels, 20 chambres de réanimation supplémentaires sont équipées dans le service de cardiologie de l’hôpital. Ainsi, un total de 32 lits (augmentation de 300 %) est disponible à partir du 20 mars. Au total, 113 patients seront pris en charge entre le 12 mars et le 18 mai. La saturation a en partie été évitée par l’évacuation de 16 patients stables en TGV médicalisés vers les régions moins impactées (opération CHARDON). Le service s’implique également dans différentes activités de recherche, dont l’essai académique européen Discovery évaluant l’efficacité de plusieurs antiviraux. Laisser le bloc opératoire et la salle de surveillance post-interventionnelle en partie fonctionnels a permis de rapidement reprendre l’activité chirurgicale programmée en sortie de crise, tout en conservant la réanimation éphémère disponible en cas de rebond épidémique, comme à l’automne 2020, puis au printemps 2021.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
In March 2020, the intensive care unit of the French military teaching hospital Bégin (Saint-Mandé) had to make profound changes to deal with the first COVID-19 epidemic wave. First, the twelve beds of the intensive care unit (ICU) were allocated to COVID-19 patients, among them four beds usually dedicated to postoperative care. Then, on the model of the military medical-surgical facilities rolled out in external operations, a new transient intensive care unit was set up in Bégin within four days. This strategy of increasing capacities had to address a crucial challenge: to ensure safe and quality health care with limited resources. Based on precise specifications and an essential strengthening of staff and supplies, 20 additional ICU care rooms were fully equipped in the cardiology department of the hospital. Eventually, 32 ICU beds were available from March 20, performing a 300% increase in bed capacities. During the whole epidemic wave, 113 patients were managed. The evacuation of 16 stable patients with medicalized trains toward less impacted French regions helped to avoid saturation. The service has also been involved in various research activities, including the DisCoVeRy European clinical trial evaluating the effectiveness of several antiviral treatments. Leaving the operating room and the post-interventional surveillance room partially functional made it possible to quickly resume the elective surgical activity after the crisis, while keeping the transient ICU available in case of an epidemic rebound, as happened in the autumn of 2020, then in the spring of 2021.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hôpital d’instruction des armées, COVID-19, Réanimation éphémère, Médecine de catastrophe
Keywords : Military teaching hospital, COVID-19, Transient intensive care unit, catastrophe medicine
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☆ | Séance du 24/05/2022. |
Vol 206 - N° 8
P. 991-996 - octobre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.