Médecins généralistes, dermatologues, allergologues et prise en charge de l'urticaire chronique - 29/04/08
Nous présentons ici les résultats de l'enquête nationale réalisée en juin et juillet 2002 pour connaître les intentions de pratique des médecins généralistes, des dermatologues et des allergologues face à l'urticaire chronique.
Soixante-quinze pour cent des médecins généralistes (112/148), 73 p. 100 des dermatologues (131/180) et 90 p. 100 des allergologues (58/64) contactés après tirage au sort de fichiers fournis par les autorités sanitaires et les syndicats représentatifs, soit 301 médecins, ont accepté de répondre à un questionnaire téléphonique.
Lorsqu'ils sont confrontés à une urticaire chronique, ce qui est peu fréquent, les médecins généralistes font un petit nombre d'examens complémentaires et prescrivent dans la grande majorité des cas des anti-H1. En cas d'échec thérapeutique après 3 à 8 semaines, ils ont recours à un confrère, dermatologue ou allergologue.
Dermatologues et allergologues ont des pratiques convergentes quant au bilan clinique et paraclinique effectué devant une urticaire chronique, même si les tests cutanés sont essentiellement réalisés par les allergologues. Environ 60 p. 100 des urticaires chroniques restent idiopathiques. Lorsqu'une étiologie est trouvée, c'est le plus souvent une urticaire d'origine médicamenteuse pour les dermatologues, une urticaire physique pour les allergologues. Pour tous les médecins concernés, les anti-H1 sédatifs et/ou non sédatifs représentent « le » traitement des urticaires chroniques avec, en cas de résistance, le recours à diverses thérapeutiques. Dans la plupart des urticaires chroniques, les facteurs psychologiques sont reconnus comme importants, une prise en charge spécifique étant parfois proposée aux patients.
Cette enquête sera refaite après la diffusion des recommandations, pour en apprécier l'impact auprès des médecins impliqués dans la prise en charge de l'urticaire chronique.
Management of chronic urticaria. A survey of clinical intentions of practice of dermatologists, allergologists and general practitionners. |
This report presents the results of a national study realized in June and July 2002 to describe dermatologists, allergists and general practitioners'clinical intentions of practice in front of chronic urticaria, before the consensus conference on this topic.75 per cent general practitioners (112/148), 73 per cent dermatologists (131/180) and 90 per cent allergists (58/64) completed the interview by phone. Health autorities and medical associations furnished the lists for drawing of lots.
General practitioners realize few diagnostic investigations and prescribe in most cases anti histamines. In case of persistence, they resort to specialists, dermatologists or allergists.
Drematologists and allergists seemed to have similar practices for management of chronic urticaria, even if allergists realize more allergy skin tests. Chronic urticaria remains inexplained in about 60 per cent of the observations. When an aetiology was identified, it is a physical urticaria for allergists and drug-induced urticaria for dermatologists. For all the physicians, non sedating and/or sedating anti-histamines are the principal treatment, sometimes associated with others drugs, in case of resistance. Most of the physicians perceived psychological factors as important. Sometimes, they suggest a specific therapy.
This questionnaire survey will be done again some months after publication of recommandations to appreciate its impact on physicians.
Plan
© 2003 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 130 - N° HS 1
P. -1--1 - mai 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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