Facteurs psychologiques et urticaire chronique - 29/04/08
M. Buffet [1]
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Introduction |
L'urticaire chronique idiopathique est une maladie fréquente de traitement souvent décevant. Des facteurs psychologiques semblent être fréquemment associés. Dans quels cas envisager une prise en charge psychologique ? Et selon quelles modalités ?
Méthode |
Nous avons réalisé une revue de la littérature à la recherche d'articles en français et en anglais concernant les facteurs psychologiques associés à l'urticaire chronique, soit comme facteurs responsables, soit comme facteurs aggravants, soit conséquence de l'urticaire, avec l'étude du retentissement sur la qualité de vie. Nous avons également étudié les articles concernant l'analyse des différents types de prise en charge thérapeutique à visée psychologique. Nous avons consulté les banques de données Medline (1970-2002), Embase, Pascal et la Cochrane Library (période 1995-2002) à partir d'une série de mots-clés.
Résultats |
Très peu d'études contrôlées ont été publiées dans la littérature. Il existe différents travaux rapportant une association entre stress, symptomatologie anxio-dépressive et urticaire chronique, sans qu'aucune ne puisse affirmer une causalité. Trois études ouvertes contrôlées montrent significativement plus d'anxiété et/ou de dépression chez les sujets présentant une urticaire chronique. Trois études s'intéressent aux personnalités des patients urticariens. Deux études portent spécifiquement sur le retentissement de l'urticaire chronique sur la qualité de vie. Concernant la prise en charge thérapeutique, différents psychotropes (essentiellement des antidépresseurs tricycliques) ont été étudiés, surtout en raison de leur activité anti-H1. Il n'y a pas d'étude concernant le soutien psychologique, les psychothérapies, les thérapies comportementales, la technique du biofeedback et les thérapies de groupe. Une attention particulière est portée sur les techniques d'hypnose et de relaxation en raison de l'amélioration des lésions rapportée lors d'études de la réactivité cutanée à l'histamine sous hypnose.
Conclusion |
La prise en charge psychologique des patients ayant une urticaire chronique semble donc nécessaire, en raison de la grande fréquence de manifestations psychologiques. Les études publiées concernent essentiellement la prescription de psychotropes et l'utilisation de thérapies avec suggestion ou relaxation sous hypnose. On ne trouve pas d'étude prospective étudiant l'impact d'une prise en charge psychologique adaptée sur l'évolution de l'urticaire chronique.
Management of psychologic factors in chronic urticaria. When and how? |
Introduction |
Chronic idiopathic urticaria is a frequent disease witch treatment is often disappointing. Psychological factors seem to be frequently associated to it. In what cases consider psychological treatment? And according to what modalities?
Method |
Review of the literature in search of articles in both French and English concerning psychological factors associated to chronic urticaria, either as responsible factors, or as aggravating factors, or as a consequence of the urticaria, with the study of the impact on the quality of life. We also studied articles analyzing various types of psychology-targeted treatments. We use a serie of keywords on following data banks: Medline (1970-2002), Embase, Pascal and Cochrane Library (period 1995-2002).
Results |
Very few controlled studies were published.: Various studies are found reporting an association between stress, anxiety or depressive symptomatology and CIU, but none can assert a causality. Three controlled opened studies show significantly more anxiety andor depression in the chronic urticaria patients. Three studies analyze the psychopathological personalities of the patients with urticaria. Two studies focus specifically on the impact of the CIU on the quality of life. Various psychotropic drugs (mainly tricyclic antidepressants) have been tested, mostly because of their anti-H1 activity. There is no study on psychological support, psychotherapies, behavioral therapies, technique of biofeedback and group therapies. A particular attention is focused to hypnosis and relaxation techniques because of the improvement of the urticarial wheals reported in studies of cutaneous ability to react in subcutaneous injections of histamine.
Conclusion |
A complementary psychological treatment of patients suffering from CIU seems necessary, because of the high frequency of psychological symptoms. Published studies concern essentially the prescription of psychotropic drugs and the use of therapies with suggestion or relaxation under hypnosis. Prospective studies on the impact of an adapted psychological treatment on the CIU evolution are not available.
Plan
© 2003 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 130 - N° HS 1
P. -1--1 - mai 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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