Les douleurs sont un élément constant des pathologies cancéreuses des organes génitaux externes. La lésion elle-même, les traitements, en particulier la chirurgie, et enfin les séquelles des traitements, peuvent en être l’origine. Le traitement de la douleur est complexe mais les outils disponibles sont multiples. Dès le début, une évaluation de la douleur et une identification de ses mécanismes doivent faire partie de la prise en charge. Avant tout traitement oncologique, la douleur liée à la lésion pourra être traitée par des antalgiques par voie générale mais aussi, en raison du caractère superficiel des lésions, par des anesthésiques locaux. En péri opératoire les infiltrations locales, les infiltrations des nerfs pudendaux, voire les anesthésies péridurales ont toute leur place. Les douleurs post opératoires ou plus généralement post thérapeutiques doivent absolument être prévenues et quand elles surviennent exigent rapidement une prise en charge multimodale pour éviter leur chronicisation et la survenue d’un syndrome d’hypersensibilisation. À ce moment là de l’accompagnement de la patiente, le traitement est souvent pluridisciplinaire et doit s’adresser à la douleur elle-même d’une part mais également au retentissement social, psychologique et sexuel de la maladie cancéreuse et de la douleur. La prise en charge de ces patientes ne s’arrête jamais avec la fin du traitement oncologique mais doit s’attacher à prévenir et continuer à atténuer les séquelles afin de maintenir la qualité de vie.

Pain is a constant feature of cancerous pathologies of the external genitalia. The lesion itself, the treatments, in particular surgery, and finally the after-effects of the treatments, can be the cause. The treatment of pain is complex but there are many tools available. From the outset, pain assessment and identification of its mechanisms must be part of the management process. Before any oncological treatment, pain related to the lesion can be treated with general analgesics but also, due to the superficial nature of the lesions, with local anesthetics. Local infiltrations, infiltrations of the pudendal nerves, and even epidural anesthesia are appropriate for perioperative treatment. Post-operative or more generally post-therapeutic pain must absolutely be prevented and when it occurs, it requires rapid multimodal management to avoid its chronicisation and the occurrence of a hypersensitisation syndrome. At this point in the patient's care, the treatment is often multidisciplinary and must address the pain itself on the one hand, but also the social, psychological and sexual repercussions of the cancer disease and the pain. The care of these patients never stops with the end of the oncological treatment but must focus on preventing and continuing to reduce the after-effects in order to maintain quality of life.