Mortalité et conséquences fonctionnelles après reprise d’ostéosynthèse par clou centromédullaire pour fracture pertrochantérienne, étude rétrospective à propos de 312 patients - 23/08/22
Mortality and functional consequences after revision osteosynthesis for peritrochanteric fractures treated by intramedullary nail : A retrospective study of 312 patients
Résumé |
Introduction |
L’ostéosynthèse des fractures pertrochantériennes par clou centromédullaire est associée à un taux de complications nécessitant une reprise chirurgicale entre 3 et 15 %. L’objectif de notre étude était de comparer la mortalité et l’autonomie entre les patients ayant nécessité une reprise chirurgicale après ostéosynthèse et les patients indemnes de reprise.
Hypothèses |
Les patients repris après ostéosynthèse de fracture pertrochantérienne par clou centromédullaire ne présentaient pas de surmortalité ou de perte d’autonomie par rapport à ceux n’ayant pas eu de reprise chirurgicale.
Méthodes |
Entre janvier 2017 et octobre 2019, 312 patients consécutifs ont été opérés d’une fracture pertrochantérienne par clou centromédullaire. Parmi eux, 23 patients (7,4 %) ont nécessité une reprise chirurgicale (changement, ablation du clou, arthroplastie totale de hanche). La mortalité à 90jours et à un an était évaluée et comparée entre le groupe de patients « repris » et « non repris ». Le niveau d’autonomie était évalué par le score de Parker et Palmer, à un an post-opératoire et comparé entre les 2 groupes.
Résultats |
Les patients ayant nécessité une reprise chirurgicale étaient plus jeunes : 73 ans vs 86 ans (p<0,011), La mortalité globale était de 7,25 % à 90jours de l’intervention chirurgicale et de 15 % à un an. La mortalité était nulle à 90jours et à 1 an post-opératoire pour les patients ayant nécessité une reprise chirurgicale. Il n’existait pas de différence significative pour la mortalité à 90jours (p=0,39) entre les 2 groupes, en revanche elle était significativement inférieure à 1 an pour les patients repris (0 %. 17 %, p=0,032). Il n’existait pas de différence significative pour le score de Parker entre le groupe « repris » 5 (4–9) et le groupe « non repris » 4 (3-7) à un an post-opératoire (p=0,24).
Conclusion |
Cette étude ne mettait pas en évidence de surmortalité, ni de perte d’autonomie à 1 an postopératoire, pour les patients ayant nécessité une ostéosynthèse de fracture du massif trochantérien et ayant présenté une complication requérant une reprise chirurgicale.
Niveau d’évidence |
III, étude rétrospective comparative.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Fracture du fémur proximal, Fracture trochantérienne, Fracture instable, Ostéosynthèse, Mortalité, Ortho-gériatrie
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics &Traumatology : Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 108 - N° 5
P. 565-571 - septembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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