Pemphigoïde régressive après arrêt d'un diurétique contenant de l'aldactone - 29/04/08
A.-B. Modeste [1],
N. Cordel [1],
Ph. Courville [1],
D. Gilbert [1],
Ph. Lauret [1],
P. Joly [1]
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Introduction |
Le rôle de la spironolactone comme médicament inducteur de la pemphigoïde a été récemment suggéré. Nous rapportons une nouvelle observation de pemphigoïde vraisemblablement induite par la spironolactone. La guérison a été obtenue uniquement par l'arrêt du médicament diurétique contenant de l'aldactone.
Observation |
Un malade âgé de 76 ans était hospitalisé pour des lésions eczématiformes et un prurit sévère. Les examens histologiques et immunologiques permettaient de poser le diagnostic de pemphigoïde. Le malade prenait depuis plusieurs années un traitement par acarbose (Glucor®), amlodipine (Amlor®), fluvastatine (Lescol®), buflomedil (Fonzylane®), acétylsalicylate de lysine (Kardegic®) et l'association spironolactone-furosémide (Aldalix®). Après l'arrêt de la spironolactone seule, les lésions cutanées ont régressé spontanément en 15 jours, sans récidive après un recul de 30 mois.
Discussion |
De nombreuses observations ont fait suspecter le rôle de certains médicaments dans la survenue de la pemphigoïde. Une étude cas-témoin récente portant sur les prises médicamenteuses des malades atteints de pemphigoïde a montré une association significative avec la spironolactone et les neuroleptiques. Dans notre observation, l'imputabilité de la spironolactone dans la survenue de la pemphigoïde est plausible. Compte tenu du mauvais pronostic de la pemphigoïde essentiellement dû aux complications iatrogéniques, il semble intéressant de retarder de quelques jours la mise en route d'un traitement spécifique chez les malades recevant de la spironolactone.
Bullous pemphigoid induced by spironolactone. |
Introduction |
The role of spironolactone as pemphigoid-inducing agent has recently been suggested. We report a new case of pemphigoid probably induced by spironolactone. The disease resolved after withdrawal of the diuretic drug containing aldactone.
Observation |
A 76 year-old patient was hospitalized for eczematiform lesions and severe pruritus. Histological and immunological investigations led to the diagnosis of pemphigoid. For several years, the patient had been treated with acarbose, amlodipine, fluvastatine, buflomedil, lysine acetylsalicylate and a spironolactone-furosemide association. On withdrawal of spironolactone alone, the cutaneous lesions regressed spontaneously within 15 days and no relapse was noted 30 months later.
Discussion |
Numerous observations have suggested the role of certain drugs in the occurrence of pemphigoid. A recent test case study concerning drugs administered to patients suffering from pemphigoid has shown the significant association with spironolactone and neuroleptics. In our case report, the imputability of spironolactone is plausible. Because of the poor prognosis of pemphigoid, essentially due to iatrogenic complications, it is valuable to be able to delay the initiation of specific treatment for a few days, in patients receiving spironolactone.
Plan
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Vol 129 - N° 1
P. 56-58 - janvier 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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