Toxidermies photo-induites par l'hydroxychloroquine : 4 cas - 29/04/08
Introduction |
L'hydroxychloroquine (Plaquenil®) est un antipaludéen de synthèse fréquemment utilisé en dermatologie pour son rôle photoprotecteur. Nous rapportons quatre observations d'éruptions photodistribuées induites par l'hydroxychloroquine.
Observations |
Chez quatre malades (1 homme, 3 femmes), âgés de 21 à 68 ans est apparue une éruption photodistribuée dans un délai variant de 6 jours à 10 semaines après introduction de l'hydroxychloroquine. La dose érythémateuse minimale réalisée en spectre total et en UVA était abaissée à la phase aiguë. Refaite après guérison dans 2 cas, elle était redevenue normale. Dans 3 observations, le seul médicament imputable était l'hydroxychloroquine dont l'imputabilité était plausible (I2). Dans la 4e observation, 3 médicaments avaient une imputabilité plausible (I2) : l'hydroxychloroquine, la carbamazepine et la fluvoxamine. L'évolution à été favorable après arrêt de l'hydroxychloroquine et il n'y a pas eu de récidive après un recul moyen de 3,8 ans (1-7 ans). Dans une observation, la réintroduction d'une molécule voisine, la chloroquine, a entraîné la survenue d'une nouvelle éruption photodéclenchée.
Commentaires |
Les accidents de photosensibilité à l'hydroxychloroquine ont rarement été rapportés dans la littérature bien que la quinine dont elle dérive soit une substance photosensibilisante bien connue. Le principal diagnostic différentiel de ces toxidermies est celui d'une éruption liée à la photodermatose ayant initialement motivé la prescription d'hydroxychloroquine.
Photodermatosis induced by hydroxychloroquine: 4 cases. |
Background |
Hydroxychloroquine is an antimalarial drug often used in dermatology for its photo-protective effects. Four cases of photodermatosis induced by hydroxychloroquine are reported.
Case reports |
Four patients, aged from 21 to 68 years, developed a photolocalized eruption from 6 days to 10 weeks after starting hydroxychloroquine. The minimal erythemal dose was decreased in the total spectra and UVA at the onset of the eruption and became normal after stopping hydroxychloroquine in the 2 patients that were controlled. In 3 cases, hydroxychloroquine was the only single drug imputable; chronological imputability was plausible. In the last case, both hydroxychloroquine, carbamazepine and fluvoxamine had a common imputability which was plausible. In the 4 cases, a favourable outcome was observed after stopping hydroxychloroquine, and no recurrence occurred with a mean follow-up of 3.8 years (1-4 years). In one case, a photodistributed eruption occurred during treatment with a related molecule: chloroquine.
Discussion |
Photodermatosis with hydroxychloroquine have rarely been described in the literature, while quinine from which hydroxychloroquine is derived, is well known for its risk of photosensibilization. The main differential diagnosis of these drug eruptions is an eruption caused by the photodermatosis that initially required treatment with hydroxychloroquine.
Plan
© 2001 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 128 - N° 6-7
P. 729 - juillet 2001 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.