Réactions cutanées médicamenteuses : la réalisation de tests cutanés augmente le score d'imputabilité - 29/04/08
G. Choquet-Kastylevsky [1],
T. Vial [1],
N. Santolaria [1],
A. Nageotte [2],
M. Faure [3],
A. Claudy [3],
J. Descotes [1]
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Introduction |
Un diagnostic précis et l'identification de l'agent causal au décours des réactions cutanées médicamenteuses peuvent permettre d'éviter une récidive. Les tests cutanés reproduisent une réaction d'hypersensibilité au site d'application d'une molécule chimique responsable d'allergie, et peuvent faciliter l'identification du médicament en cause. Les effets indésirables des médicaments sont notifiés aux Centres de Pharmacovigilance, qui établissent un score d'imputabilité des médicaments suspects. L'objectif de cette étude a été d'évaluer si la réalisation de tests cutanés au décours d'une réaction cutanée supposée médicamenteuse permet de mieux mettre en évidence la molécule responsable, et d'évaluer l'impact des tests sur le score final d'imputabilité
Méthodes |
Nous avons réalisé une étude prospective pendant 18 mois, incluant les malades vus lors d'un accident médicamenteux cutané supposé d'origine immunoallergique, et revus 6 à 12 semaines plus tard pour la réalisation de tests cutanés. Nous avons évalué le score d'imputabilité des médicaments avant et après les tests.
Résultats |
Trente-neuf malades ayant eu des tests cutanés au décours d'une réaction immunoallergique supposée d'origine médicamenteuse ont été inclus. Pour 20 malades, ayant une imputabilité initiale C2S2 (I2 : plausible), nous avons obtenu dans 11 cas des tests positifs. Pour 15 malades C2S1 (I1 : douteux) nous avons obtenu dans 6 cas des tests positifs. Enfin un malade ayant une imputabilité initiale C1S1 (I1) avait des tests positifs.
Discussion |
La réalisation des tests cutanés nous a permis de modifier l'imputabilité intrinsèque d'un médicament suspect dans 18 cas sur 39. Nous avons pu passer d'une imputabilité C2S2 (I2) à C2S3 (I3 : vraisemblable) dans 55 p. 100 des cas, et d'une imputabilité C2S1 (I1) à C2S3 (I3) dans 40 p. 100 des cas. Cela nous a permis de renforcer les signaux d'alerte au décours des accidents immunoallergiques. Nous avons également pu aider au diagnostic de la molécule responsable de l'éruption dans 50 p. 100 des cas. Cela a permis de cibler les conseils d'éviction, et a évité d'interdire à outrance des molécules innocentes.
Cutaneous adverse drug reactions: enhanced imputation score by skin testing. |
Introduction |
A careful diagnosis and the identification of the causative drug after a cutaneous adverse reaction can avoid relapses. Skin tests facilitate the identification of the causative molecule by producing a hypersensitivity reaction at the application site. Adverse drug reactions are reported to Pharmacovigilance Centres who determine the imputation score of the suspected drugs. The aim of this study was to assess to what extent skin testing after a suspected allergic drug reaction can be helpful to identify the causative drug and whether an impact on the final imputation score could be evidenced.
Method |
A 18-month prospective study was performed. All patients with a history of cutaneous adverse drug reaction of suspected immunoallergic origin were included provided skin tests could be performed within 6 to 12 weeks after the adverse drug reaction. The imputation score was determined using the French imputation method prior to and after skin testing.
Results |
Thirthy-nine patients were included in the study. Positive skin tests were observed in 11 of 20 patients with a C2S2 (I2: plausible) initial imputation score and in 6 of 15 patients with a C2S1 (I1: doubtful) initial imputation score. One patient with a C1S1 (I1: doubtful) initial imputation score had positive skin tests.
Discussion |
The results of skin tests helped change the imputation score of the suspected drug in 18 patients out of 39. In 55 p. 100 of cases, the imputation score was increased from C2S2 (I2) to C2S3 (I3: likely) and from C2S1 (I1) to C2S3 (I3) in 40 p. 100 of cases. The increase in imputation scores was helpful to improve warning signals after an immunoallergic reaction. Skin tests led to a more accurate diagnosis in 50 p. 100 of cases. Thus, more adequate advices for further drug treatment were possible, particularly in avoiding the irrelevant prohibition of innocent drugs.
Plan
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Vol 128 - N° 4
P. 507-511 - juin 2001 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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