Plaies cervicofaciales par projectiles - 09/08/22
Résumé |
Que ce soit en pratique civile ou lors des récents conflits armés, environ un tiers des blessures balistiques intéresse la région céphalique. Les plaies balistiques de la face et du cou, pénétrantes dans l'immense majorité des cas, imposent une prise en charge en urgence stéréotypée devant les risques asphyxiques et hémorragiques. Le patient présentant une telle atteinte doit faire l'objet d'un transfert en centre spécialisé avec un plateau technique complet. Le diagnostic lésionnel initial repose sur l'examen clinique. La constatation d'un choc hémorragique, d'un hématome cervical expansif, d'une détresse respiratoire secondaire à une lésion laryngotrachéale doit conduire à une exploration chirurgicale en extrême urgence. Chez les patients stables, l'angioscanner permet un bilan lésionnel initial précieux guidant la prise en charge chirurgicale. Ces plaies balistiques s'accompagnent souvent de lésions des structures nerveuses cervicales et de lésions du tractus digestif. Ces dernières doivent être systématiquement recherchées, pouvant entraîner de sévères complications fonctionnelles ou infectieuses. La prise en charge à moyen terme des plaies balistiques de la face, souvent délabrantes, a été révolutionnée par l'avènement des lambeaux libres, récemment assistés par des logiciels de modalisation 3D. Outre l'aspect esthétique, le challenge médico-chirurgical consiste à restaurer la fonctionnalité complexe de la face. Seule l'implication d'une équipe multidisciplinaire, médicale et paramédicale peut permettre de le relever.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Plaie balistique, Blessures de la face, Perte de substance, Reconstruction, Prise en charge multidisciplinaire
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