Réarrangement des gènes du récepteur des lymphocytes T cutanés par la technique de PCR-DGGE pour le diagnostic étiologique des érythrodermies - 29/04/08
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Introduction |
Le diagnostic étiologique des érythrodermies est souvent difficile car les données des examens clinique et immuno-histologique ne permettent pas toujours de distinguer les érythrodermies lymphomateuses des érythrodermies inflammatoires. L'objectif de ce travail a été d'évaluer l'intérêt de l'étude du réarrangement des gènes du récepteur des lymphocytes T cutanés par la technique de PCR-DGGE dans le diagnostic étiologique des érythrodermies.
Malades et méthodes |
Les critères d'inclusion dans l'étude ont été les suivants : malade ayant une érythrodermie ; matériel de biopsie cutanée disponible pour une étude histologique, immunophénotypique et moléculaire ; suivi minimum de 12 mois après le diagnostic initial. Trente malades ont été inclus entre le 1 er mai 1995 et le 30 novembre 1998. Les lames histologiques ont été relues en insu par l'un des auteurs et classées en trois groupes : lymphome probable ; pathologie inflammatoire probable ; diagnostic incertain. Les données moléculaires ont également été analysées en insu. Les diagnostics immunohistologiques ont été confrontés aux résultats moléculaires et au diagnostic définitif posé à partir des données cliniques, histologiques, moléculaires et évolutives au moment de l'étude (1 er novembre 1999) après un suivi moyen de 12 ± 18 mois.
Résultats |
Huit biopsies ont été classées histologiquement comme probablement lymphomateuses ; un réarrangement clonal des gènes du TCR a été détecté dans 7/8 cas. Le seul prélèvement ne comportant pas de clone T détectable correspondait à un pseudolymphome médicamenteux à type de pseudo syndrome de Sézary. Seize biopsies ont été classées histologiquement comme « pathologie inflammatoire probable » ; aucun réarrangement clonal des gènes du TCR n'a été mis en évidence. Un de ces malades avait un mycosis fongoïde traité par caryolysine depuis 3 mois et avait une intolérance au traitement au moment du prélèvement cutané. Six biopsies avaient un « diagnostic histologique incertain » ; un réarrangement clonal des gènes du TCR a trouvé dans 2/3 des cas de mycosis fongoïde et dans aucun des 3 cas de toxidermie.
Discussion |
Cette étude souligne l'intérêt de l'analyse génotypique par la technique de PCR-DGGE pour le diagnostic étiologique des érythrodermies puisqu'un réarrangement monoclonal des gènes du TCR a été détecté chez 9/11 malades (82 p. 100) atteints de lymphome et chez 0/19 malades ayant une dermatose inflammatoire. Le diagnostic étiologique des érythrodermies est une excellente indication de l'étude moléculaire cutanée en PCR-DGGE.
Detection of clonal T-cell receptor gamma gene rearrangement with the use of PCR-DGGE for diagnosis of erythroderma. |
Background |
It is often difficult to establish the etiological diagnosis of erythroderma because clinical findings and immunohistology cannot always distinguish between lymphomatous erythroderma and inflammatory erythroderma. The purpose of this work was to assess the contribution of PCR-DGGE for detecting clonal T-cell receptor gamma gene rearrangement to the etiological diagnosis of erythroderma.
Patients and methods |
The following inclusion criteria were used: patient with erythroderma; skin biopsy for histologic study, immunophenotyping and molecular biology; minimal follow-up of 12 months after initial diagnosis. Thirty patients were included from May 1, 1995 to November 30, 1998. Histology slides were reread by one of the authors blinded to other data who classed them in three categories: probable lymphoma, probable inflammatory disease, uncertain diagnosis. Molecular data were also analyzed in the same blinded manner. Immunohistology diagnosis was compared with the molecular data and the final diagnosis retained from clinical, histological and molecular findings as well as the disease course to last follow-up (November 1, 1999) after a mean 12 ± 18 months follow-up.
Results |
Eight biopsies were classed as probable lymphomas; a T-cell clonal rearrangement of the TCR genes was detected in 7/8 cases. The one sample with no detectable T clone was a drug-induced Sézary pseudolymphoma. The histologial classification identified 16 cases of probable inflammatory disease; no clonal rearrangement of the TCR genes was found in these cases. One of these patients had fungoid mycosis treated with caryolysin for three months and developed treatment intolerance at the time of the skin biopsy. For six biopsies the histological diagnosis was "uncertain"; a clonal rearrangement of the TCR genes was found in 2/3 of the fungoid mycosis cases and in none of the three cases of toxic dermal reactions.
Discussion |
This study demonstrated the contribution of genotypic analysis with PCR-DGGE to the diagnosis of erythroderma. Monoclonal TCR gene rearrangement was detected in 9/11 (82 p. 100) of the patients with lymphoma and in 0/19 of the patients with an inflammatory dermatosis. The etiological diagnosis of erythroderma is an excellent indication for molecular stud of skin biopsies with PCR-DGGE.
Plan
© 2001 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 128 - N° 3
P. 220 - avril 2001 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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