Griséofulvine - 28/04/08
M. Develoux [1]
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La griséofulvine est un produit de métabolisme de Penicillium spp. Elle a été le premier agent efficace per os dans le traitement des dermatophyties et est utilisée depuis plus de quarante ans. La griséofulvine est fongistatique, le type d'action par lequel elle inhibe le développement des dermatophytes est mal connu. Plusieurs mécanismes sont invoqués : inhibition de la mitose des cellules fongiques et de la synthèse des acides nucléiques, interférence probable avec la fonction des microtubules. La griséofulvine est peu absorbée par le tube digestif. L'absorption est augmentée par l'administration d'un repas riche en graisse. Le pic sérique est atteint quatre heures après la prise orale. La griséofulvine est détectée dans les couches externes du stratum corneum peu après l'ingestion, elle est diffusée à partir des liquides extracellulaires et la sueur. On ne possède pas de données sur le mode de pénétration de la molécule dans les ongles et les cheveux. Le principal facteur serait l'incorporation aux cellules nouvellement formées. La griséofulvine utilisée à des doses élevées a également des propriétés anti-inflammatoires et une action vasodilatatrice directe. Elle est métabolisée par le système enzymatique microsomial du foie et excrétée par les urines. La demi-vie est de 9 à 21 heures. La griséofulvine a été utilisée dans le traitement des onychomycoses à dermatophytes, la durée allait de 6 à 18 mois avec des résultats décevants et de fréquentes rechutes. Les nouveaux antifongiques sont préférés à l'heure actuelle dans cette indication surtout en cas d'atteinte des orteils. Pour beaucoup d'auteurs la griséofulvine reste le traitement de choix des teignes. Les doses utilisées varient de 15 à 20 mg/kg/j chez l'enfant pendant 6 à 8 semaines pour la forme micronisée. Les études contrôlées font état de succès cliniques variant de 80 à 90 p. 100. La griséofulvine est bien tolérée surtout chez l'enfant. La majorité des effets secondaires sont bénins : céphalées, troubles gastro-intestinaux, éruptions cutanées. Les interactions médicamenteuses concernent principalement le phénobarbital, les anticoagulants et les contraceptifs oraux.
Griseofulvin. |
Griseofulvin is a metobolic product of Penicillium spp. It was the first available oral agent for the treatment of dermatophytoses and has now been used for more than forty years. Griseofulvin is fongistatic, the exact mechanism in witch it inhibits the growth of dermatophytes is doubtful. Several ways are invoked: inhibition of fungal cell mitosis and nuclear acid synthesis, probable interference with the function of microtubules. Griseofulvin is poorly absorbed from the gastrointestinal tract. Absorption is enhanced by administration with faty meal. Peak plasma occurs four hours after oral administration. Griseofulvin is detected in the outer layer of the stratum corneum soon after it is ingested, it is diffused from the extracellular fluid and sweat. There is no information regarding the mechanism by witch the drug is delivered to nails and hair. Deposition in the newly formed cells could be the major factor. Griseofulvin has also anti-inflammatory properties and some direct vasodilatory effects when it is used in high doses. It is metabolised by the liver microsomial enzyme system and excreted in the urine. The half-life is 9 to 21 hours. Griseofulvine has been used in the therapy of dermatophyte onychomycosis, treatment periods from 6 to 18 months were necessary with disappointing results and numerous relapses. Newer oral antifungal agents are now prefered especially in toenail infections. For many authors griseofulvin is still the treatment of choice of tinea capitis. Doses are 15-20 mg/kg/d for 6 to 8 weeks in children with the microsized form. Clinical response rates have been reported between 80 and 90 p. 100 in controlled studies. Griseofulvin is well-tolerated particullary in children. More frequent side effects are minor: headaches, gastrointestinal reactions and cutaneous eruptions. The major drug interactions has been noted with phenobarbital, anticoagulants and oral contraceptives.
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Vol 128 - N° 12
P. 1317-1325 - décembre 2001 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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