Réactions indésirables médicamenteuses induites par les interactions chez les patients hospitalisés à l'hôpital du district de Kita, Mali - 02/08/22
, G. Tsoumbou-Bakana 1, S. Nani 1, 3, S. Hassoune 1, 3
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Résumé |
Contexte |
La polymédication constitue un réel problème de santé publique en raison des interactions médicamenteuses (IM) et des effets indésirables qu'elle peut induire. En effet, les interactions médicamenteuses peuvent être à l'origine des effets indésirables (EIM) pouvant entrainer des complications chez les patients hospitalisés. Cependant, ces réactions peuvent être évitables. L'objectif de cette étude était de déterminer les effets indésirables médicamenteux induits par les interactions chez les patients hospitalisés à l'hôpital du District de Kita, Mali.
Méthodes |
Il s'agissait d'une étude transversale réalisée chez les patients hospitalisés de plus de 24 heures à l'hôpital du district de Kita, entre janvier 2013 et juillet 2018. Les données ont été extraites de la base de données OSP-santé et la méthode française d'imputabilité a été utilisée pour évaluer la causalité des effets indésirables. Une interaction médicamenteuse a été considérée comme telle lorsqu'un médicament modifiait l'effet pharmacologique ou la toxicité de l'autre médicament en raison de mécanismes pharmacologiques connus. Le logiciel software Rstudio a été utilisé pour les analyses statistiques.
Résultats |
Au cours de la période d’étude, 315 EIM ont été enregistrés chez les patients hospitalisés dont 12 cas d'interactions médicamenteuses (3,8 % ; IC 95 % 2,46-4,85). Les IM étaient considérées graves parce qu'elles ont provoqué une hospitalisation prolongée dans trois cas (25,00 % ; IC 95 % 17,25-37,2). Les IM étaient dû à une augmentation de la toxicité des antiépileptiques (67,53 % ; 95 % CI 57,07-77,99) ; une diminution de l'action pharmacologique des anticoagulants (15,58 % ; IC 95 % 7,48-23,68) ; et une augmentation de l'action pharmacologique des AINS (16,88 % ; IC 95 % 8,51-25, 25).
Discussion/Conclusion |
Les antiépileptiques, les anticoagulants et les AINS constituent le groupe de médicaments le plus fréquemment impliqué dans la survenue des IM. Cependant, l'incidence relative des IM reste faible chez patients hospitalisés à l'hôpital du district de Kita.
Déclaration de liens d'intérêts |
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
Vol 70 - N° S3
P. S244-S245 - août 2022 Retour au numéro
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