Identification de marqueurs biologiques de la douleur musculosquelettique au bas du dos, au cou et aux épaules - 02/08/22
Résumé |
Contexte |
La douleur musculosquelettique génère l'un des principaux fardeaux de santé dans de nombreux pays. Au cours des dernières années, la recherche a montré que les expositions professionnelles n'expliquent qu'une modeste partie de ce problème. Afin d'identifier des biomarqueurs de la douleur musculosquelettique, nous avons réalisé une étude exploratoire rigoureuse d'une base de données unique provenant d'une enquête populationnelle.
Méthodes |
L’étude a porté sur les données de l'enquête américaine NHANES (« National Health and Nutrition Examination Survey ») 2003-2004, conduite auprès de 4742 adultes âgés de 20 ans et plus. Trente-et-un biomarqueurs ont été retenus au cours d'analyses préliminaires parmi 187 marqueurs documentés. Ces 31 marqueurs ont été dichotomisés à la médiane de leur distribution. Des analyses de régression logistique multivariée ajustées pour le sexe, l’âge et l'indice de masse corporelle ont ensuite été réalisées afin d’étudier l'association de chaque biomarqueur avec la douleur musculosquelettique aiguë, subaiguë et chronique à trois sites anatomiques (bas du dos, cou et épaules).
Résultats |
Plus de 25 % des participants (n=1213) ont rapporté de la douleur musculosquelettique à au moins un site anatomique pendant plus d'une journée au cours du dernier mois, de la douleur chronique dans 64,2 % (n=779) des cas. Le β-carotène, le mercure et la vitamine C étaient statistiquement inversement associés avec moins deux sites de douleurs chroniques. L'acrylamide, le cadmium, la cotinine, le glycidamide, le rétinol et les triglycérides étaient positivement associés avec au moins deux sites de douleur chronique. Peu de biomarqueurs étaient associés à la douleur aiguë et subaiguë.
Discussion/Conclusion |
Cette étude a permis d'identifier quelques biomarqueurs qui étaient fortement associés à la douleur musculosquelettique parmi plusieurs dizaines de candidats potentiels. Ces résultats soulèvent de nouvelles hypothèses et pourraient avoir des implications considérables pour l'avancement des connaissances sur l’étiologie et le traitement de la douleur musculosquelettique.
Déclaration de liens d'intérêts |
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 70 - N° S3
P. S211 - août 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.