128 - Relation dose-réponse entre l'obésité abdominale et le risque de fracture dans une cohorte prospective d'hommes et de femmes du Québec - 02/08/22
Résumé |
Contexte |
La fragilité osseuse est une conséquence méconnue de l'obésité. Certaines études et méta-analyses récentes soutiennent que la relation entre l'obésité et le risque de fracture diffère selon le sexe, le site osseux étudié et la définition de l'obésité utilisée (obésité abdominale vs générale). En effet, les résultats sont contradictoires lorsque l'indice de masse corporelle ou la circonférence de taille (CT) sont utilisés. L'objectif était d’évaluer les relations dose-réponses entre l'obésité abdominale, définie selon la CT, et l'incidence de fractures (toutes fractures, fractures ostéoporotiques, membres inférieurs et supérieurs distaux), chez les hommes et les femmes.
Méthodes |
Nous avons utilisé la cohorte prospective CARTaGENE, constituée d'hommes et de femmes vivant dans la communauté au Québec et âgés entre 40 à 70 ans. Ils ont été recrutés en 2009-2010 et suivis jusqu'en 2016. Les fractures incidentes ont été identifiées dans les bases de données administratives de la RAMQ à l'aide d'un algorithme validé. La collecte de données s'est déroulée lors du recrutement. La CT a été utilisée comme variable continue dans les modèles à risque proportionnel de Cox. Les facteurs confondants potentiels ont été identifiés, a priori, à l'aide d'un diagramme causal.
Résultats |
Au total, 860 fractures (523 chez femmes; 337 chez les hommes) sont survenues pendant le suivi. Chez les femmes, une relation linéaire significative entre la CT et l'incidence de fracture des membres inférieurs distaux, ainsi qu'une tendance vers une augmentation du risque de fracture à tous sites a été observée. Le risque relatif augmentait de 7 % (IC95 : 1,01-1,12) et 3 % (IC95 % : 1,00-1,07), respectivement, par augmentation de 5 cm de CT (modèle complètement ajusté). Chez les hommes, aucun modèle n’était significatif.
Discussion/Conclusion |
En conclusion, ces résultats suggèrent que la mesure de la CT pourrait permettre d'identifier, en clinique, les femmes ayant un risque plus élevé de fracture des membres inférieurs distaux.
Déclaration de liens d'intérêts |
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 70 - N° S3
P. S203 - août 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.