L'approche Une seule santé– implantation, évaluation et gouvernance - 02/08/22
Résumé |
Contexte |
Le concept Une seule santé prend son origine dès le 19e siècle lorsque Sir Osler et le Dr. Virchow commencèrent à bâtir des ponts entre la santé animale et humaine. Depuis, l'approche a surtout été utilisée et promue par les vétérinaires et les écologistes. L'approche s'intéresse aux interactions qu'ont les animaux et les humains entre eux et avec l'environnement en ce qui a trait à l'alimentation, la subsistance et le partage d’écosystèmes communs. Les études explorent comment ces interactions, incluant celles liées aux changements climatiques et aux mouvements de populations, mènent au développement de maladies infectieuses et zoonotiques dans leur forme aiguë comme dans les séquelles chroniques qu'elles peuvent entraîner (maladie de Lyme, neurocysticercose, syndrome de Guillain-Barré) ou à tout autre aspect de la santé lié aux animaux et à l'environnement (sécurité alimentaire, antibiorésistance, zoothérapie).
L'approche Une seule santé est de plus en plus encouragée dans un monde où, entre autres, les ressources naturelles, les comportements, l'agriculture, les migrations tant humaines qu'animales changent constamment dû aux transformations auxquelles font face nos sociétés et la planète. D'un autre côté, la définition même de cette approche demeure floue pour plusieurs, incluant ceux travaillant à l'interface humain-animal-environnement. De plus, son implantation demeure difficile tant au niveau local que national ou même, dans certains cas, international et les aspects de gouvernance sont difficiles à cerner.
Lors de cette plénière, trois experts d'organismes internationaux et nationaux discuteront de leur expérience tant au niveau local qu'au niveau international pour mettre en place des programmes Une seule santé afin de contrôler les maladies zoonotiques. Ils discuteront également des défis de gouvernance inter-agences, interministérielle et interdisciplinaire qu'une telle approche doit surmonter afin d’être efficace pour améliorer la santé de tous.
Objectifs d'apprentissage |
À la fin de cette plénière, le participant sera en mesure de:
• Définir le concept « Une seule santé » telle qu'adoptée par le « One Health High Level Expoext Panel » (OHHLEP) du tripartite + ;
• Citer des exemples de la mise en place de programmes « Une seule santé » pour la prévention et le contrôle des maladies en émergence, zoonotiques et l'antibiorésistance;
• Comparer et critiquer les diverses approches ayant été proposées pour évaluer l'intégration dans les programmes « Une seule santé » ;
• Discuter les défis de gouvernance inter-agences, interministérielle et interdisciplinaire d'une telle approche.
Conférencières/conférenciers |
Dans le but d'offrir un regard d'expert sur ce thème d'actualité et d'intérêt en épidémiologie et en santé publique, trois conférenciers de prestige seront présents :
• Dre Anne Perrocheau, épidémiologiste, Programme des urgences sanitaires, Organisation mondiale de la santé, Genève, Suisse.
• Dre Katinka De Balogh, D.M.V., Ph.D., Agente sénior pour la santé et la production animale et coordonnatrice de « Une Seule Santé » au centre d'investissement de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), FAO, Rome, Italie.
• Dr Pascal Michel, D.M.V., Ph.D., Directeur général, Région Ontario-Québec, Agriculture et agroalimentaire Canada et Conseiller scientifique en chef, Agence de santé publique du Canada jusqu'en janvier 2022, Canada.
Méthode |
La séance comprendra trois conférences magistrales de 15 minutes chacune, elles seront suivies d'une période de débat entre les panélistes sur les défis et les bénéfices de la mise en place et la gouvernance des programmes « Une seule santé » dans les pays à faible et haut revenu et d'une période d’échange avec les participants.
Responsable de la séance |
• Hélène Carabin, D.M.V., Ph.D. Professeure titulaire, Chaire de Recherche du Canada en épidémiologie et « Une seule santé », département de pathologie et microbiologie, Faculté de médecine vétérinaire et département de médecine sociale et préventive, École de santé publique de l'Université de Montréal, Montréal, Québec, Canada.
Promoteurs |
École de santé publique et Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal, Université de Montréal.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 70 - N° S3
P. S137 - août 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.