Le code de déontologie des pharmaciens, en cours de refonte, comporte deux dispositions essentielles, le secret et l’indépendance professionnels, plaçant le patient au cœur du dispositif. À l’épreuve de la crise sanitaire COVID-19, toute la chaîne du médicament, de l’industrie à l’officine ou à la pharmacie à usage intérieur, ainsi que la biologie médicale, ont été impliquées. Pour la prévention des risques infectieux, les pharmaciens se sont investis pour assurer la protection des autres professionnels de santé comme de la population, des pratiques sûres ou le respect des gestes barrière, malgré un contexte compliqué. Dans le même temps, la profession a lancé des actions disciplinaires contre ceux dérogeant aux règles déontologiques. En matière de thérapeutique, les pharmaciens ont dû faire face à de multiples ruptures d’approvisionnement, les contraignant à mettre en place des stratégies de priorisation, de réaliser dans certaines pharmacies à usage intérieur (PUI) des préparations hospitalières spéciales ou d’intégrer des médicaments étrangers ou vétérinaires. Des circuits dérogatoires de dispensation ont aussi été mis en place afin de limiter les arrêts de traitement, mais également l’hospitalisation de patients. Concernant les diagnostics (RT-PCR) ou les tests antigéniques, l’ensemble des pharmaciens d’officine, de PUI et les biologistes médicaux se sont là encore mobilisés. Mais avec une réelle vigilance et un objectif de qualité. Pour la campagne de vaccination, malgré de nombreuses dérogations, voire entorses, à la réglementation, les pharmaciens ont cherché à maintenir le même objectif. En conclusion, le pharmacien, quel que soit son mode d’exercice, a démontré sa capacité d’adaptabilité face à une crise sans précédent. Sa déontologie lui a permis de conserver un seul et même but, sécuriser les pratiques professionnelles et la chaîne pharmaceutique, afin d’offrir au patient, les soins de la meilleure qualité qui soit.

The code of ethics for pharmacists, which is being revised, includes two essential provisions, professional secrecy and independence, placing the patient at the heart of the system. In the face of the COVID-19 health crisis, the entire drug chain, from industry to dispensary or hospital pharmacy, as well as medical biology were involved. For the prevention of infectious risks, pharmacists have invested themselves in ensuring the protection of other health professionals and the population, safe practices or compliance with barrier gestures, despite a complicated context. At the same time, the profession has launched disciplinary actions against those derogating from the ethical rules. In terms of therapy, pharmacists have had to deal with multiple supply disruptions, forcing them to put in place prioritization strategies, to carry out special hospital preparations in some hospital pharmacies or to integrate foreign or veterinary drugs. Exceptional dispensing circuits have also been put in place in order to limit the stoppages of treatment but also the hospitalization of patients. Regarding diagnostics (RT-PCR) or antigenic tests, all of the dispensing pharmacists and medical biologists have joined forces here again. But with real vigilance and a quality objective. For the vaccination campaign, despite numerous exemptions or even breaches of the regulations, pharmacists sought to maintain the same objective. In conclusion, the pharmacist, regardless of his mode of practice, has demonstrated his ability to adapt in the face of an unprecedented crisis. Its ethics have enabled it to maintain a single goal, to secure professional practices and the pharmaceutical chain, in order to offer the patient the best quality care possible.