Effet bénéfique du traitement immunosuppresseur dans les uvéites non-antérieures de la sarcoïdose - 16/06/22
Résumé |
Introduction |
Le traitement des uvéites non-antérieures (c.-à-d. intermédiaires, postérieures et panuvéites) de la sarcoïdose est actuellement mal codifié. Si la mise en place systématique d’un immunosuppresseur n’est plus débattue dans les uvéites postérieures d’autres étiologies (maladie de Behçet notamment), la place des immunosuppresseurs dans la stratégie thérapeutique des uvéites sarcoïdosique nécessite en revanche d’être mieux définie.
L’objectif de notre étude est d’évaluer l’intérêt des immunosuppresseurs en première ligne dans les uvéites non-antérieures liées à la sarcoïdose.
Patients et méthodes |
Étude observationnelle rétrospective incluant les patients ayant une uvéite sarcoïdosique non-antérieures (intermédiaire et/ou postérieure et/ou panuvéite) traitée par corticothérapie systémique et/ou immunosuppresseurs et suivie en médecine interne et ophtalmologie dans deux centres hospitalo-universitaires français.
Résultats |
Soixante et onze patients avec une uvéite intermédiaire (n=6), postérieure (n=12) ou une panuvéite (n=53) liée à la sarcoïdose ont été inclus. L’uvéite était bilatérale pour 86 % des patients, granulomateuse chez 65 %, synéchiante chez 34 % et hypertone pour 23 % d’entre eux. On observait une vascularite chez 59 % des patients et un œdème maculaire chez 46 % d’entre eux. L’acuité visuelle médiane était de 5 [1 ; 10]/10 et 0 [0 ; 2] en LogMAR. Concernant la sarcoïdose, 65 % des patients avaient une atteinte pulmonaire associée, 7 % une atteinte cutanée, 3 % une atteinte neurologique. Soixante-trois patients (93 %) ont reçu une corticothérapie systémique et 26 (32 %) un immunosuppresseur [mycophénolate mofétil (n=10), méthotrexate (n=15), autre (n=1)] en première ligne.
Le suivi médian était de 4 [2 ; 7,2] ans. À 6 mois, 67 % des patients traités par immunosuppresseurs ont vu une amélioration de l’uvéite versus 36 % des patients traités par corticoïdes seuls (p=0,096) et respectivement 25 % et 48 % ont connu une aggravation de leur atteinte oculaire sous traitement. À 12 mois, 35 (12–52) % des patients traités par immunosuppresseurs ont rechuté versus 69 (52–80) % des patients traités par corticoïdes seuls (p=0,0003).
Conclusion |
Les rechutes dans les uvéites non-antérieures sarcoïdosiques sont fréquentes. Dans notre cohorte, l’utilisation en première ligne d’immunosuppresseurs était associée à une diminution significative des rechutes oculaires.
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Vol 43 - N° S1
P. A97-A98 - juin 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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