Syndrome des antiphospholipides après 65 ans : étude comparative rétrospective des caractéristiques clinicobiologiques et des récidives thrombotiques - 16/06/22
Résumé |
Introduction |
L’objectif de cette étude était de décrire les caractéristiques des patients ayant un diagnostic de SAPL après 65 ans, et de les comparer à une cohorte de sujets SAPL jeunes.
Matériels et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective multicentrique au CHU de Nantes et de Nancy. Nous avons inclus les patients chez qui le diagnostic de SAPL avait été fait après 65 ans entre 2005 et 2017. Nous les avons comparé à une cohorte de patient SAPL jeunes.
Résultats |
Au total, nous avons comparé les caractéristiques de 58 patients SAPL de plus de 65 ans à 127 patients SAPL jeunes.
Il y avait une prédominance masculine chez les sujets âgés (58,6 % vs 36,2 % p=0,001). Concernant les manifestations thrombotiques au diagnostic, les d’infarctus du myocarde étaient plus fréquents chez les patients âgés (12,1 % vs 1,6 % p=0,005), ainsi que les thromboses veineuses des membres inférieurs (44,8 % vs 29,9 % p=0,048). Sur le plan immunologique, l’aCL IgM était plus fréquent chez les patients âgés que chez les patients jeunes (33,9 % vs 18,1 % p=0,02), contrairement au LAC (52,8 % vs 66,9 % p=0,02). Le LAC était toutefois l’anticorps le plus fréquent chez les sujets SAPL âgés (52,8 %). Après un suivi médian de 52 mois [Q1–Q3 : 27–101] chez les sujets âgés et de 60 mois [Q1–Q3 : 29–104] chez les sujets jeunes, la survie sans récidive thrombotique globale était significativement moindre chez les SAPL âgés (p=0,044). Cette différence significative était liée aux événements artériels (p=0,003). Le traitement anticoagulant était moins souvent instauré chez ces patients (65,5 % vs 91,3 % p<0,001), qui présentaient un taux de complication hémorragique plus important (17 % vs 3 % p=0,002).
Conclusion |
En conclusion, les patients SAPL âgés de plus de 65 ans avaient une présentation clinique et biologique différente des patients SAPL jeunes, avec une prédominance masculine, plus d’infarctus du myocarde, plus de thrombose veineuse profonde des membres inférieurs, plus de SAPL simple positif et une positivité plus fréquente de l’aCL IgM. Une anticoagulation curative était moins souvent introduite chez ces patients, qui présentaient une survie sans récidive thrombotique moindre que les patients jeunes.
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Vol 43 - N° S1
P. A91 - juin 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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