La positivité des anticorps antiphospholipides est associée au retard de croissance intra-utérin, y compris dans les prééclampsies tardives - 16/06/22
Résumé |
Introduction |
La prééclampsie associée à la prématurité en présence d’une biologie antiphospholipides positive fait partie des critères diagnostiques du SAPL mais les données manquent encore pour soutenir précisément le choix de ces critères. Nous avons tenté de déterminer si les antiphospholipides étaient associés à un phénotype particulier de prééclampsie.
Patients et méthodes |
Nous avons suivi de manière prospective toutes les patientes adressées suite à un épisode de prééclampsie dans un centre universitaire tertiaire. Les anticorps antiphospholipides (aPL) étaient considérés positifs en cas de présence d’un anticoagulant circulant lupique, d’un anticorps anticardiolipine ou anti-β2GPI en ELISA>40UI/L recontrôlés à 12 semaines d’intervalle minimum. La prééclampsie (PE), le retard de croissance intra-utérin (RCIU) et le HELLP syndrome étaient définis selon les critères de l’American College of Obstetrician-Gynecologists.
Résultats |
Trois cent patientes ayant présenté au moins un épisode de PE ont été incluses, dont 23 (7,6 %) avec une biologie antiphospholipides positive. La présence d’aPL était plus fréquente chez les femmes nullipares (p=0,03), et était significativement associée à la présence d’un RCIU (OR: 2,73, p=0,021), y compris pour les grossesses avec un accouchement après 36 semaines d’aménorrhée (p=0,003). Le terme moyen à l’accouchement n’était pas différent entre les patientes porteuses d’aPL ou non. Les aPL à un taux faible, ou positif uniquement de manière transitoire dans le temps, n’étaient pas associés au RCIU ou à d’autres complications particulières.
Conclusion |
La présence confirmée d’aPL à titre significatifs est associée également aux prééclampsies tardives avec RCIU, suggérant qu’ils devraient être recherchés suite à tout épisode de PE avec RCIU, quel que soit le terme.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 43 - N° S1
P. A90 - juin 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?