Étude de la valeur pronostique des phénotypes vasculaires au diagnostic de l’artérite à cellules géantes - 16/06/22
Résumé |
Introduction |
Le diagnostic d’artérite à cellules géantes (ACG) est basé sur les critères ACR de 1990. Les examens complémentaires au diagnostic permettent de déterminer des formes céphaliques, extracéphaliques ou mixtes. L’évolution de l’ACG est marquée par des rechutes et des rechutes majeures, et par l’apparition de complications d’ordre vasculaire (anévrismes et dissections de l’aorte, accident vasculaire cérébral) en lien avec la maladie elle-même et ses traitements tels que la corticothérapie.
Matériels et méthodes |
Cet essai clinique rétrospectif monocentrique a inclus 145 patients présentant des ACG, et ayant bénéficié au diagnostic à la fois d’une évaluation temporale (BAT ou écho-doppler), et d’une imagerie des gros vaisseaux (angio-TDM, angio-IRM, TEP-TDM ou écho-doppler). Deux groupes ont été déterminés : le premier de 19 patients avec une ACG non documentée, le deuxième de 146 patients présentant une ACG documentée, quelle que soit sa forme. Au sein de ce dernier groupe, nous avons déterminé 3 phénotypes vasculaires, que sont l’ACG céphalique isolée (57 patients), l’ACG extracéphalique (20 patients) et l’ACG céphalique et extracéphalique (49 patients).
Résultats |
Les caractéristiques des patients et la durée de suivi dans les deux groupes sont similaires. Les modalités de la corticothérapie (posologie initiale, cinétique de décroissance, durée de traitement) ne diffèrent pas. Il n’a pas été observé de différence significative en termes de rechutes, de rechutes majeures et de complications cardiovasculaires entre les deux groupes, mais on constate une tendance à la hausse du taux de rechutes (p=0,20) et de rechutes majeures (p=0,20) chez les patients dont l’ACG est documentée. L’analyse des sous-groupes d’ACG n’a pas montré de différence en termes de rechutes et rechutes majeures, mais le groupe « ACG mixte » semble, néanmoins, se démarquer en ce qui concerne les rechutes majeures (p=0,20).
Conclusion |
Il n’a pas été mis en évidence de différence en termes de taux de rechutes et de rechutes majeures entre les patients suivis pour une ACG non documentée et ceux dont l’ACG est documentée en histologie et/ou en imagerie, du fait d’un manque de puissance en raison d’un faible effectif de patients dans le groupe « ACG non documentée ». L’inclusion d’avantages de patients pourrait être nécessaire pour confirmer la tendance observée.
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Vol 43 - N° S1
P. A237 - juin 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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