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Modes de révélation de l’artérite de Takayasu au centre tunisien - 16/06/22

Doi : 10.1016/j.revmed.2022.03.195 
A. Baya Chatti, W. Ben Yahia , A. Mansour, G. Ahmed, A. Amira, N. Ghannouchi
 Médecine interne, CHU de Farhat Hached, Sousse, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’artérite de Takayasu est une panartérite inflammatoire non spécifique des artères de grand et de moyen calibre, touchant avec prédilection l’aorte et ses principales branches. Elle débute habituellement par une phase systémique suivie par une phase occlusive. Le but de notre travail était de rapporter les modes de révélation de l’artérite de Takayashu chez des patients du centre tunisien.

Patients et méthodes

Étude descriptive rétrospective des patients suivis dans un service de médecine interne pour une artérite de Takayasu, colligés entre les années 2009 et 2021. Le diagnostic positif était retenu selon les critères de l’ACR 1990. Les données épidémiologiques, cliniques, paracliniques et évolutives étaient retirées des dossiers médicaux des patients.

Résultats

L’étude colligeait 13 patients, dont 10 femmes et 3 hommes. L’âge médian, au moment du diagnostic, était de 38 ans [20–50]. Le délai diagnostique médian était de 17 mois [0–3 ans]. Chez seulement deux patientes, le diagnostic de la maladie était retenu durant la phase pré-occlusive. Chez la première patiente, la maladie était révélée par une fièvre prolongée avec un syndrome inflammatoire biologique (SIB). Chez la deuxième patiente, il s’agissait d’une altération de l’état général associée à des arthralgies inflammatoires, une épisclérite, un érythème noueux et un SIB. Le diagnostic était confirmé par l’angioscanner dans les 2 cas. Il s’agissait d’une forme V et I respectivement, selon les critères de classification de la maladie. Une corticothérapie à la dose de 1mg/kg/j était prescrite chez les deux patientes. Le développement des atteintes vasculaires sténosantes survenait après 3 ans chez la première patiente, alors qu’elles restaient encore absentes chez la deuxième patiente après un an de recul. Par ailleurs, le diagnostic était retenu en phase occlusive chez 11 patients. Dans ce groupe, le diagnostic était révélé par des évènements ischémiques : un syndrome coronarien aigu (n=2), une ischémie aiguë des membres (n=2) et un accident vasculaire cérébral (n=2). Les autres patients présentaient une claudication intermittente des membres (n=4) et des signes de pré-fissuration d’un anévrysme de l’aorte abdominale (n=1). La corticothérapie était prescrite chez 8 patients associée dans 5 cas au méthotrexate et aux anti-TNF alpha dans un cas. Le traitement chirurgical était nécessaire chez 3 patients. Selon la classification topographique : les type I et V étaient les plus fréquents (n=4), suivi du type VI (n=3), puis du type IIa et III (n=1). L’atteinte coronaire était observée dans 2 cas et l’HTAP dans un seul cas. L’atteinte vasculaire était majoritairement sténosante (n=13) et associée chez 2 patients à une atteinte anévrysmale.

Conclusion

Le diagnostic de l’artérite de Takayasu est, dans la majorité des cas, porté à la phase occlusive. La phase systémique ou pré-occlusive peut se manifester par des signes généraux, des arthralgies, un érythème noueux et une atteinte oculaire. Cette phase est souvent passée inaperçue, permet une prise en charge précoce, au stade de lésions réversibles, ce qui permet un meilleur contrôle de la maladie et donc améliore le pronostic de la maladie. Devant la disponibilité des moyens d’explorations non invasifs, la recherche d’un épaississement de la paroi artérielle s’impose face à une femme jeune qui se présente avec des manifestations systémiques observées au cours de l’artérite de Takayasu.

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Plan


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Vol 43 - N° S1

P. A235 - juin 2022 Retour au numéro
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